L’expert au service des études relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Abdel Rahmen El Lahga, a déclaré que la centrale syndicale souhaite la numérisation de la Direction fiscale et l’utilisation de la facturation électronique pour les produits de consommation stratégique comme les produits subventionnés et les médicaments.
Intervenant lors d’une journée d’étude sur la loi de finances 2018, organisée jeudi 2 novembre à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), il a indiqué que la facturation électronique permettra de contrôler ces produits et de les protéger contre la contrebande ou l’utilisation illégale.
Pour l’expert, l’accord donné par l’UGTT concernant le payement de la contribution sociale solidaire aux Caisses sociales s’inscrit dans le cadre d’un accord entre les parties sociales pour préserver le système de protection sociale à condition de verser ces financements dans les Caisses sociales.
Il a en outre appelé à la nécessité de revoir la loi sur les banques et les institutions financières adoptée en 2016, afin d’encourager ces institutions à “refinancer” les nouveaux investissements.
Pour sa part, le président de la Commission de la fiscalité relevant de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), Taoufik El Aribi, a affirmé que la centrale patronale appelle à ne pas trop pousser la pression sur les entreprises par des taxes supplémentaires.
Il a en outre exprimé sa satisfaction de la poursuite du dialogue avec le gouvernement sur le projet de loi de finances 2018, ajoutant que l’UTICA appelle à simplifier les démarches fiscales et à réformer l’administration.
Quant à Mongi Rahoui, président de la Commission des finances, de la planification et du développement, il a estimé que la loi de finances 2018 provoquera une augmentation des prix des produits de base, des hydrocarbures et du transport.
Qualifiant la loi de finances de “loi source de tension”, il a mis l’accent sur la nécessité de ne pas demander toujours le sacrifice aux personnes qui s’acquittent de leurs obligations fiscales et aux entreprises qui font face à des difficultés. Seulement 25% du total des entreprises (136.000) réalisent des bénéfices, a-t-il encore ajouté.