La région de la Toscane en Italie a abrité, du 2 au 5 novembre 2017, le 14e Forum international des médias sur la protection de la nature (XIV International media Forum on the protection of nature). L’édition de cette année était placée sous le thème “Economie et finance vers une ère sans carbone” (Economy and finance in the No-carbon Era).
Y ont participé plus de 70 journalistes du monde entier dont plusieurs journalistes de moins de 35 ans, ainsi que des experts italiens et étrangers dans le domaine de la protection de l’environnement.
Alfonso Cauterruccio, président de l’association italienne Greenaccord qui organise cet événement depuis une quinzaine d’années, a expliqué que l’objectif de la rencontre est d’exposer les problèmes de l’environnement et d’engager un débat à ce propos, en particulier après la décision du président américain Donald Trump de se retirer de l’Accord de Paris pour la protection de l’environnement ratifié en 2014 par les Etats-Unis.
L’évènement est organisé en collaboration avec le gouvernement toscan, le ministère italien des Affaires étrangères, le ministère de l’Environnement et des organisations non gouvernementales, “Enel Green Power” et “Geoknowledge foundation”.
Parmi les intervenants figurent, le directeur exécutif du projet présidentiel américain de l’action climatique, William S.Becker, la présidente de l’organisation “Natural Capitalism Solutions Hunter Lovins”, le président de l’organisation Geoknowledge Foundation et des responsables d’organisations pour la défense de l’environnement ainsi que des journalistes experts dans le domaine de l’environnement.
“Nous œuvrons depuis 15 ans à doter les professionnels des médias des moyens leur permettant de faire face aux nouveaux défis de l’environnement et aux exigences des gouvernements”, souligne Alfonso Cauteruccio, président de Greenaccord. Pour lui, de telles rencontres sont l’occasion de créer un espace d’interaction et d’échange d’information entre des journalistes du monde entier et des experts. Le but est, ajoute-t-il, d’encourager la publication de reportages sur les problèmes climatiques, le changement économique, les systèmes industriels, et ce que l’humanité peut faire pour réduire leur impact sur l’environnement. Les médias jouent un rôle crucial dans la sensibilisation de l’opinion publique à ces questions, a-t-il soutenu.
“Si on veut éviter l’effondrement et rendre possible la protection de l’environnement, il faut que tous les acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux du monde entier coopèrent”, a affirmé Robert Cosbanza, professeur à l’Université nationale australienne.
Selon la présidente de l’organisation américaine Natural Capitalism solutions, Hunter Lovins, ce que les peuples du monde entier feront durant les dix prochaines années est beaucoup plus important que ce que l’humanité avaient fait pendant des siècles. “Nous avons les moyens de transformer le système économique du monde entier en “Green” mais nous manquons de volonté politique”, affirme-t-elle.
Cette année, le forum est consacré à l’analyse des choix du gouvernement chinois en matière de transition écologique. Face au retrait annoncé par Trump de l’Accord de Paris, la politique de la Chine pour la sauvegarde du climat est devenue la clé, selon Cauteruccio.
Pour comprendre l’importance de cette politique, Greenaccord a invité des responsables et des activistes au sein d’organisations chinoises pour la protection de l’environnement comme le secrétaire général du “China Green Developpement Foundation” (La fondation chinoise pour le développement vert).
La conférence s’est tenue pendant 4 jours dans différentes villes de la région de la Toscane. L’ouverture a eu lieu jeudi à Florence. Le groupe s’est déplacé ensuite à Larderello pour visiter des stations de production d’énergies renouvelables.