Le secrétaire général du parti Al-Jomhouri, Issam Chebbi, estime nécessaire un dialogue avec les acteurs politiques et sociaux pour améliorer le projet de loi de finances pour l’exercice 2018.
Lors d’un meeting organisé par son parti, dimanche 5 novembre à l’Ariana, Chebbi a émis un ensemble de réserves vis-à-vis du projet de loi de finances particulièrement en ce qui concerne le prix des produits de base, le pouvoir d’achat et les prestations fournies.
A ce propos, il a souligné la nécessité de préserver les prix des produits de base, de protéger le pouvoir d’achat des citoyens, de ne pas toucher à la politique de subvention et d’améliorer les prestations liées à l’éducation, à la santé et au transport qui, a-t-il dit, sont “l’essence même de la paix sociale”.
Issam Chebbi a également estimé indispensable de mettre fin à l’importation anarchique et de créer des banques régionales de développement pour favoriser la création des projets d’investissement et des postes d’emploi.
“Le budget de l’Etat pour l’exercice 2018 ne doit aucunement être alloué au comblement des insuffisances de la finance publique”, a-t-il averti.
Par ailleurs, Chebbi a dénoncé les multiples entraves politiques qui empêchent la mise en œuvre des réformes structurelles nécessaires particulièrement en termes de gouvernance.
“Une ceinture politique empêche le gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour la mise en œuvre des réformes structurelles nécessaires”, a-t-il accusé.
La gouvernance souffre d’un “pourrissement politique”, regrette-t-il, lequel pourrissement menace le processus de construction démocratique, en raison des pressions exercées par des lobbys de Nidaa Tounes et ses alliés notamment le Mouvement Ennahdha sur le gouvernement d’union nationale.