Le dimanche 5 novembre est l’ouverture du marché des olives de Gremda à Sfax, considéré comme l’un des plus grands en Tunisie. C’est en tout point de vue « le baromètre national des cours des olives en Tunisie », en ce sens que ce marché a commercialisé, au cours des dix dernières années, 20.211 tonnes en moyenne d’olive à huile, ce qui représente près de 5% de la production nationale, comme l’explique le site researchgate.net. C’est donc la “Bourse“ tunisienne des olives, car «les olives vendues proviennent de toute la Tunisie et l’offre de prix se fait sur la base des estimations de la teneur en huile déterminée par le pressurage manuel à partir d’un échantillon».
En effet, ce dimanche, le marché a réceptionné quelque 40 camions pour une quantité totale qui a dépassé les 150 tonnes.
Le prix du kilogramme d’olives a varié entre 1.250 à 1.750 millimes, soit 40% à 80% plus cher qu’à la même date de l’année 2016 (0,750 dinar à 1,250 dinar le Kg).
On s’attend en 2017-2018 à une production record estimée entre 250 et 320 mille tonnes d’huile d’olive.
Il faut noter que le prix en gros du Kg d’huile d’olive à l’export en vrac et non conditionnée départ Tunis est en moyenne à 4,80 euros. Il était à 4,20 euros en 2016. Donc l’augmentation du prix en dinars est beaucoup plus due à l’effet change et glissement du dinar face à l’euro que d’un réel bond du prix de vente.
Face à 1 euro contre 3 DT, c’est tout à fait normal que les prix grimpent.
Toutefois, il faudra noter que le prix de vente en vrac du litre d’huile d’olive de l’année 2016 se négocie à Sfax dans les huileries a 10,5 DT et non à 14 DT comme on le prétend.
Le prix à l’export a été dopé, outre l’effet euro, par l’augmentation de la demande mondiale de 20% sur l’huile d’olive et par le recul de la production dans les 2 locomotives mondiales, Espagne et Italie.
Ce recul est sous l’effet conjugué de la sécheresse et surtout à une maladie qui a décimé les oliveraies, particulièrement en Italie, entraînant l’arrachage de plus de 20% des oliveraies.
En Tunisie la vitesse de plantation des oliviers est de 10.000 plants par an.
Il y a lieu de réfléchir sur une stratégie pour l’huile d’olive et surtout pour sa commercialisation qui ne se fait sous un produit emballée, donc mis en valeur –seulement 10% de la production est emballée. Le reste est commercialisé en vrac de manière anonyme et avec une faible plus-value.