“Il faut situer le projet de loi de finances 2018, dans son contexte marqué par la présence de deux défis majeurs: redresser la barre des finances publiques et revoir le modèle de croissance. Deux défis dont la résolution n’est possible qu’à travers l’instauration d’un consensus économique et social, à l’instar de celui trouvé sur le plan politique”, a déclaré, lundi 6 novembre, le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Zied Laadhari.
Laadhari, qui s’exprimait à l’occasion d’une conférence organisée par SOLIDAR Tunisie, pour donner sa lecture du budget économique et du PLF 2018, a aussi souligné que “le PLF 2018 a été élaboré sur la base d’un écart criant entre le niveau des dépenses publiques et des ressources propres de l’Etat. Un écart exacerbé par le niveau atteint par les salaires publics, les déficits cumulés par les entreprises publiques et les caisses sociales, la hausse continue du budget de compensation “, estimant que ” le vrai problème réside dans le fait qu’on a toujours reporté les vraies réformes, en raison de la complexité de la donne économique et sociale mais aussi par manque de courage politique”.
S’adressant à quelques députés de l’opposition participant à cette conférence, dont Mongi Rahoui, président de la commission des finances, de la planification et du développement au sein de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), il a considéré ” qu’un vrai programme de réformes est aujourd’hui mis sur la table. Des réformes douloureuses qui doivent être soutenues par un minimum de consensus et dont il faut accepter le coût “.
Toujours selon lui, ” ce programme de réformes doit aboutir au final à un vrai assainissement de l’environnement des affaires, à la stimulation de la croissance dans les secteurs à forte valeur ajoutée et à une meilleure inclusion sociale basée sur le principe de ciblage “.