Un jeune promoteur tunisien, Safouane Tlili aurait conclu un marché d’exportation de 100 tonnes de grenades avec un client canadien. Selon ses dires, il a rempli toutes les conditions requises pour acheminer la marchandise vers sa destination, mais, la livraison a été freinée par les dysfonctionnements de la logistique au niveau du port de Radès. Son marché risque d’être perdu et son client “n’appréciera jamais un retard”, dont Safouane n’est plus responsable.
Agé de 44 ans, ce jeune très motivé, qui dirige une société au Canada depuis 2008 et qui a lancé une autre en Tunisie appelée “Ras Agri”, spécialisée dans l’exportation des produits agricoles, a déclaré à l’agence TAP avoir respecté toutes les procédures et lois en vigueur pour assurer l’exportation de 14,6 tonnes de grenades, dans une première livraison.
Mais, voici que tous ses rêves tombent à l’eau, quand des responsables de la Société tunisienne d’acconage et de manutention (STAM) ont traité en “toute indifférence”, selon ses dires, avec le retard de la livraison, le conteneur étant stationné depuis le 26 octobre au port, sans qu’il ne sache la date précise de son départ vers le Canada.
“Je n’ai aucune idée des conditions de stockage de ma marchandise. Je crains la détérioration de sa qualité”, confie le jeune tunisien à la TAP. “A cause de la lenteur des procédures administratives, je risque de tout perdre. Le départ du conteneur était prévu le 18 octobre, puis reporté au 25 octobre et voilà qu’il n’a pas encore quitté le port”, regrette-t-il.
“C’est un démarrage difficile qui pourrait décourager le client canadien et compromettre toutes les chances de succès de ce marché et bien d’autres”, souligne le jeune entrepreneur tunisien, précisant que la valeur de sa marchandise est estimée à environ 230.000 dollars (près de 580.000 dinars tunisiens). Il devrait livrer au même client, dans une deuxième étape, 160 tonnes de citrons pour une valeur de 200.000 dollars (500.000 dinars).
“J’ai préféré travailler dans mon pays et faire profiter mes compatriotes de nouvelles opportunités d’affaires, mais je vois que ce n’est pas aussi facile que ça en a l’air”, déclare Safouane, visiblement déçu.