L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a entamé, lors d’une plénière tenue mardi après-midi (7 novembre 2017), l’examen du projet de la loi de finances complémentaire de 2017, en présence du ministre des Finances, Ridha Chalghoum.
Le projet vise, selon la copie distribuée aux journalistes, à offrir des financements supplémentaires pour le budget de l’Etat pour l’exercice en cours, lesquels sont estimés à 1,825 milliard de dinars découlant de la hausse des ressources du budget de 305 millions de dinars et une hausse des dépenses de 2,130 milliards de dinars.
Pour le ministère des finances, cette hausse est due au changement des hypothèses à partir desquelles a été bâtie la loi de finances initiale notamment, la hausse des prix de pétrole à 56 dollars/baril, contre 50 dollars prévus dans la loi initiale outre la hausse des taux de changes des principales devises par rapport au dinar outre la hausse des importations.
Cette situation a eu un impact sur le déficit budgétaire qui s’est creusé encore à 6,1% outre l’augmentation de l’endettement public pour atteindre 69,6% du PIB à la fin 2017.
Le projet de la loi de finances complémentaire de 2017 comprend trois articles dont le premier porte sur la hausse de budget à 34,330 milliards de dinars, alors que le deuxième article porte sur la répartition des financements.
Quant au troisième article, il prévoit l’octroi d’un crédit d’impôt aux fonctionnaires de l’Etat, des collectivités locales et des entreprises à caractère administratif.
Les différents gouvernements formés depuis la révolution (17 décembre 2010/14 janvier 2011) ont dû souvent avoir recours à des lois de finances complémentaires pour faire face aux pressions budgétaires.