Le ministère du Commerce compte engager la mise en oeuvre de la nouvelle stratégie nationale de renforcement des exportations dont l’axe principal est l’entrée en vigueur du Conseil supérieur de l’exportation qui sera placé sous la tutelle du chef du gouvernement, suivi de la restructuration du CEPEX et l’augmentation du capital du Fonds de promotion des exportations (FODEX) qui devrait atteindre 30 millions de dinars à la fin de cette année et environ 50 millions de dinars à l’horizon 2020. C’est ce qu’a annoncé le ministre du Commerce, Omar Béhi, alors qu’il présidait un dialogue régional sur le renforcement des exportations, organisé par la Chambre de commerce et d’industrie du Centre.
A cette occasion, il a souligné que la conquête du marché africain figure parmi les principales priorités en cette période, sachant que le ministère a procédé à la mise en place d’un cadre juridique régissant les relations commerciales avec les pays et les groupements africains.
Il a rappelé, à ce propos, que la Tunisie deviendra membre, à partir de 2018, du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), l’objectif étant de consolider sa présence sur les marchés africains prometteurs.
Par ailleurs, Béhi a indiqué que le taux de couverture des importations par les exportations a baissé de 10 points au cours de la période écoulée de 2017 pour s’établir à 68, 2% après avoir été de 69,2% en 2016.
La valeur des exportations a atteint, jusqu’à fin septembre, 24,6 milliards de dinars alors que les dépenses d’importation se sont élevées au cours de la même période à 36,1 milliards de dinars, a ajouté le ministre, relevant que la perte par le dinar de 20% de sa valeur au cours de cette année n’a pas fortement impacté la valeur et le volume des exportations tunisiennes qui ont augmenté de 17,4% en comparaison avec l’année écoulée.
Au cours de ce dialogue auquel ont assisté des entreprises exportatrices de la région du Centre et du Sahel, l’accent a été mis sur la forte crise que le secteur du textile connaît en raison de la concurrence des produits chinois.
Les présents ont recommandé de prendre des décisons audacieuses pour renforcer les exportations, de mettre en oeuvre les accords commerciaux bilatéraux établis notamment avec l’Algérie, de consolider l’aspect logistique en termes de transports maritime et aérien et d’augmenter le nombre de lignes aériennes directes vers les capitales africaines.
Ils ont également appelé à une simplification des mesures administratives et à réduire leurs délais, tant au niveau du chargement des marchandises qu’à celui des mesures douanières et des transactions financières.