Le ministre des Affaires locales et de l’Environnement, Riadh Mouakher, a indiqué que le projet de budget du ministère pour 2018 est estimé à 887,406 millions de dinars, soit une augmentation de 46,823 MDT ou 5,6% par rapport à celui de 2017 (583,840 MDT).
Il a par ailleurs précisé, lors de son audition jeudi 9 novembre par la Commission de l’administration et des affaires des agents porteurs d’armes au parlement, dans le cadre des débats sur la loi des finances 2018, que les collectivités locales bénéficieront d’un soutien de l’ordre de 430 MDT.
Il a fait état de l’existence d’un programme de formation dans le domaine de la décentralisation supervisé par le centre de formation et de consolidation de la décentralisation, portant sur la formation des présidents des délégations spéciales et des cadres régionaux dans le domaine de la neutralité de l’administration en prévision des élections municipales.
Mouakher a fait savoir que 261 MDT seront réservés aux dépenses de développement, soit une augmentation de 8,8% par rapport à 2017, précisant que 69,727 MDT représentent des dons accordés au ministère. “Ces dépenses seront consacrées à l’instauration du processus de décentralisation, la généralisation des services d’assainissement, la propreté, la gestion des déchets, la protection des espaces verts et le traitement des eaux usés et de la pollution industrielle”, a-t-il ajouté.
Au sujet des reformes programmées pour 2018 par son département, le ministre a fait état d’un plan pour éponger les dettes de 64 municipalités estimées à 100 millions de dinars, outre la mobilisation d’un montant exceptionnel de 10,9 millions de dinars pour faire face aux besoins spécifiques des municipalités qui sont confrontées à des difficultés et des déséquilibres financiers.
Mouakher a souligné à cet égard que son département envisage de revoir les critères de répartition des fonds communs sur la base de la généralisation du système municipal sur tout le territoire de la république, précisant que le nombre des municipalités a atteint 350 avec la création de nouvelles structures.
Il a annoncé à ce propos la suppression du fonds de financement commun, non approvisionné depuis 1987 étant donné que les montants des enveloppes étaient déterminés dans le cadre du budget annuel de l’Etat.
Les députés ont soulevé à cette occasion des questions sur la propreté, l’environnement, la lutte contre l’exploitation anarchique des plages en été, ainsi que le problème de l’eau dont le tarissement des ressources nécessite une bonne gestion et une meilleure coordination des efforts entre plusieurs départements.