Khémaies Jhinaoui, chef de la diplomatie tunisienne, et le Représentant spécial du secrétaire général et chef de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL) Ghassen Salamé, se sont entretenu, jeudi 9 novembre à Tunis, sur le résultats des séances du dialogue engagé entre les commissions respectives de la Chambre des représentants et du Haut Conseil d’Etat libyens.
Ces séances de dialogue, organisées à Tunis et consacrées à l’examen des modifications consensuelles à apporter à l’accord de Skhirat conclu en décembre 2015, s’inscrivent dans le cadre de la Feuille de route de l’ONU pour la Libye.
Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, l’entretien a porté sur la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères de la Tunisie, de l’Algérie et de l’Egypte, prévue le 15 novembre au Caire, dans le cadre du suivi de l’initiative du président de la République, Béji Caïd Essebsi, sur la Libye.
Pour sa part, Ghassen Salamé a exprimé sa gratitude pour le soutien permanent apporté par la Tunisie à la Mission d’appui de l’ONU en Libye et pour ses efforts visant à réaliser la paix dans ce pays.
Khémaies Jhinaoui a souligné la dynamique politique et diplomatique qu’a connue la scène libyenne grâce à l’action de l’émissaire onusien visant à régler la crise dans ce pays et à fixer le calendrier des élections qui devraient avoir lieu au printemps 2018.
Le ministre a fait état d’une évolution positive au niveau du dialogue entre les antagonistes libyens, sous l’égide de l’ONU et des pays voisins de la Libye.
Jhinaoui se rendra le 14 novembre prochain au Caire, pour finaliser avec ses homologues algérien et égyptien les efforts de médiation en soutien au dialogue libyen.
Pour rappel, l’accord de Skhirat est à la base un accord politique entre les parties au conflit libyen, suite aux divisions politiques apparues depuis 2014. L’accord a été signé, le 17 décembre 2015 au Maroc, sous l’égide du Représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour la Libye, Martin Kobler.
L’accord est entré en vigueur le 6 avril 2016, après son adoption par 22 parlementaires libyens.