“La liberté d’expression et de la presse ainsi que l’indépendance de la justice sont une garantie pour chaque investisseur”, a souligné le Chef du gouvernement Youssef Chahed en s’adressant aux investisseurs et opérateurs économiques qui assistaient à l’ouverture de la 6ème édition du Tunisia Investment forum (TIF 2017) dont les travaux ont démarré jeudi.
Il a ajouté que “la Tunisie est aujourd’hui un pays démocratique et sécurisé dans lequel l’investisseur ne craint rien pour sa sécurité et son investissement”, indiquant que “la transition démocratique en Tunisie a coûté cher au plan économique car la priorité a été accordée à l’aspect politique et à la mise en place des institutions aux dépens de la situation économique et sociale”.
L’objectif pour le gouvernement d’Union nationale consiste, selon Chahed, à faire sortir le pays de la crise financière publique dans le cadre d’une vision à moyen terme et l’introduction de réformes à même d’intensifier le développement et l’investissement en plus de la lutte contre la corruption qui s’inscrit dans le cadre de l’assainissement du climat de l’investissement et la réalisation du développement dans le pays.
Chahed a passé en revue, dans ce contexte, les 10 axes des initiatives du gouvernement programmées pour 2018 et visant à lever les barrières face à l’investissement, d’où le lancement du plan solaire tunisien et le démarrage des études de réalisation des quais 8 et 9 au port de Rades, outre la consolidation de l’essaimage auprès des entreprises à partir des projets des grands groupes économiques publics et privés.
Le Chef du gouvernement a évoqué l’amélioration de certains indicateurs économiques réalisée par la Tunisie au cours des 10 premiers mois de 2017, sachant que les investissements extérieurs ont augmenté de 7%, la production de phosphate de 35% et les exportations en ce produit de 18,1%. Les recettes touristiques ont évolué, quant à elles de 18% en dinars et de 5% en devises, et ce en comparaison avec la même période de l’année 2016.
Il a rappelé les principales grandes réformes présentées le 5 septembre 2017 aux partis et organisations nationales afin de garantir la reprise de l’économie tunisienne à l’horizon 2020 et l’amélioration de son positionnement pour le placer dans le classement du premier tiers des économies les plus compétitives.
Et d’avancer, à ce propos, que le programme de relance économique et d’amélioration de la croissance et de l’emploi adopté par le gouvernement repose sur une nouvelle vision du rôle de l’Etat à travers l’élaboration de stratégies participatives dans lesquelles le secteur privé jouera un rôle de premier plan, outre la priorité devant être accordée aux activités productives et à fort potentiel d’exportation.
Et de poursuivre que l’Etat a, jusqu’à ce jour, des actifs non exploités et non inclus dans le circuit économique, d’où l’identification de projets dans le cadre du partenariat public-prive (PPP) avec des investissements totaux estimés à 5200 millions de dinars.
L’Etat, a-t-il dit, est entrain de revoir le système des autorisations administratives et de réduire les délais de leur obtention en plus de la révision de la législation relative au change devenu inadaptée à la situation dans le pays, annonçant que le nouveau projet de la loi de change a été remis il y a deux semaines à l’Assemblée de représentants du peuple (ARP).
Le Forum qui se poursuivra pendant deux jours comprend plusieurs ateliers au cours desquels seront discutés quatre thèmes essentiels à savoir “Tunis 2020: la place de la Tunisie dans les chaînes de valeur mondiales”, “l’aspiration vers l’Afrique”, “la situation de la Tunisie en tant que centre régional”, et “la responsabilité sociétale des entreprises et le développement régional”.