“Une série de projets structurants relatifs au secteur de l’énergie et des industries extractives et visant à favoriser le développement régional et à améliorer la qualité de vie des citoyens, sera mise en place dans les gouvernorats du sud. Ces projets visent également, à soutenir et à accompagner les efforts déployés par les entreprises du secteur privé en matière de responsabilité sociétale”, a indiqué vendredi, le ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Khaled Kaddour.
S’exprimant dans le cadre d’un panel intitulé, “Développement régional et responsabilité sociétale” tenu dans le cadre de la 6ème édition du Forum de l’investissement en Tunisie (Tunisia Investment Forum- TIF 2017), il a fait savoir que “le gouvernement compte lever les fonds nécessaires au financement de ces projets, auprès des investisseurs intéressés par des partenariats publics privés”.
Parmi les projets identifiés par le gouvernement, le ministre a cité “le projet intégré de développement du désert qui va concerner la région de Remada au sud de Tataouine. Une région toujours vierge, manque encore d’infrastructure routière et électrique, malgré sa richesse en eau (elle dispose d’une importante nappe souterraine), et en énergie solaire (les radiations solaires dans cette région étant parmi les meilleures au monde (2000 kilowat theure/ m2 par an)”.
Et de préciser que “ce projet vise à promouvoir la production d’énergies renouvelables, notamment solaire mais aussi, à développer une agriculture désertique biologique dans cette région. Il sera réalisé sur trois étapes. La première (2018-2020) consistera au développement de 100 à 200 mégawatts solaires et au développement de 1000 hectares d’agriculture biologique. Cette étape englobera aussi, la construction d’une première tranche d’une route visant à désenclaver la région”.
“La deuxième étape s’étalera de 2021 à 2025 et aura pour objectif de produire 500 mégawatts d’énergie solaire et de développer 15.000 hectares d’agriculture biologique. La troisième étape (2026-2035) concernera la production de 1000 mégawatts solaires, et la mise en place de 35.000 hectares d’agriculture biologique “, a-t-il encore souligné.
Le ministre a par ailleurs indiqué que ” l’objectif global derrière ce projet consiste à développer la région de manière à optimiser sa contribution à la croissance économique et à la création d’emplois, et à fixer la population pour sécuriser les frontières”.
Le gouvernorat de Tataouine bénéficiera également du raccordement au gaz naturel dans le cadre d’un projet financé par l’ETAP, a encore affirmé Kaddour.
Toujours selon le ministre, “le deuxième projet structurant identifié par le gouvernement concerne les centres miniers et a pour objectif d’améliorer la qualité de vie des populations des régions minières à travers la délocalisation des laveries des centres miniers de Metlaoui, Redayef, Om Laarayess et Mdhila, en dehors des villes”.
” Ce projet englobe également la construction d’une centrale de dessalement d’eau d’une capacité de 100 mille m3/jour. Les eaux dessalées vont par la suite être ramenées dans les centres miniers pour préserver les nappes souterraines mais aussi pour développer l’activité agricole “, a-t-il soutenu.
Le troisième projet cité par le ministre concerne la délocalisation des unités de production polluantes dans le gouvernorat de Gabès. La réalisation de ce projet, dont le coût s’élève à 3 milliards de dinars, s’étalera sur 8 ans et vise à atténuer les niveaux de pollution atteints dans cette région.
Kaddour a, en outre, indiqué que des projets relatifs au développement des énergies renouvelables sont également envisagés dans les régions de Kebili, Tozeur, Kasserine et Sidi-Bouzid.
Le ministre de l’énergie a également salué les efforts déployés par le secteur privé dans le cadre de la responsabilité sociétale des entreprises, évoquant le “programme RSE Tataouine” (responsabilité sociale de l’entreprise) lancé par l’Entreprise Tunisienne d’Activités Pétrolières (ETAP), et trois autres sociétés pétrolières (ENI, MEDCO et OMV), dont les “résultats positifs obtenus depuis son lancement en 2015, ont permis son intégration dans la stratégie de développement du gouvernement, annoncé en avril 2017”.