Le budget de la présidence de la République de 2018 est resté le même que celui de 2017. Cela se produit pour la première fois depuis cinq ans, a déclaré, lundi, Selim Azzabi, directeur du cabinet présidentiel.
Lors d’une séance d’audition devant les membres de la Commission de législation générale, Azzabi a indiqué que “la présidence de la République a pris en considération la situation financière difficile du pays et opté pour la rationalisation des dépenses et non la politique d’austérité”.
Il a expliqué que cette stabilité est due au fait que les budgets de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), du Comité supérieur des droits de l’Homme et des libertés fondamentales et de l’Instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des projets de loi, ne figurent plus dans le budget de la présidence de la République depuis l’adoption du projet de loi organique relatif aux dispositions communes entre les instances constitutionnelles indépendantes.
Il s’agit également de la réduction du nombre des personnalités bénéficiant de la protection de la garde présidentielle qui est passée de 25 à 11 personnes outre la compression des dépenses des services centraux de la présidence de la République.
Le budget de la présidence de la République de 2018 s’élève à 108,5 millions de dinars dont 102,8 millions de dinars au titre des dépenses de gestion et 5,5 millions de dinars dédiés aux dépenses de développement, a fait savoir Azzabi, ajoutant que les fonds alloués à la garde présidentielle accaparent les trois quarts du budget.
Le directeur du cabinet présidentiel a, par ailleurs, passé en revue les initiatives à caractère législatif et réglementaire présentées par la présidence de la République à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) au courant de l’année dernière. Six projets de loi ont été proposés dont les derniers en date portant amendement des lois relatives aux stupéfiants et à la réconciliation administrative. Les six autres initiatives concernent des décrets réglementaires.
Les membres de la Commission de législation générale se sont félicités de la stabilité du budget de la présidence de la République et de la compression des dépenses. Plusieurs autres députés ont appelé à l’activation des trois instances relevant de la présidence de la République, à savoir l’Institut Tunisien des Etudes Stratégiques (ITES), le Haut comité du contrôle administratif et financier et l’institution du Médiateur administratif.
Selim Azzabi a, dans ce contexte, annoncé l’élaboration d’études de terrain pour activer ces instances.
S’agissant du projet proposé par la Commission des droits et des libertés relatif à l’état d’urgence, le directeur du cabinet présidentiel a indiqué que la présidence de la République a élaboré un projet de loi à cet effet. Après concertation et coordination avec les ministères concernés, ledit projet a été soumis à la présidence du gouvernement qui se chargera de la l’élaboration de la version finale avant de le présenter à l’ARP une fois approuvé en conseil ministériel.
Interrogé sur les palais présidentiels, Azzabi a fait savoir qu’une commission a été créée depuis près d’un mois par le présidence de la République en collaboration avec le ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières afin de trouver les solutions adéquates dans le sens de leur conversion en sites exploitables.