Environ 300 des 650 restaurants tunisiens ont mis la clef sous la porte, alors que le reste a été vendu. C’est ce qu’a affirmé le président de la Fédération tunisienne des restaurants touristiques, Sadek Kouka (FTRT).
Intervenant lors d’une séance d’audition de la Commission des finances, de la planification et du développement de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) sur le projet de loi de finances 2018, le responsable a indiqué que les restaurants touristiques sont les plus lésés à cause de la formule All Inclusive adoptée par les hôtels au cours des dernières années. Cette formule n’encourage pas le client à sortir de l’hôtel et découvrir les spécificités du pays, a-t-il expliqué.
Toujours selon Kouka, les restaurants touristiques font face à une concurrence déloyale de la part des salons de thé qui ne répondent même pas aux conditions auxquelles sont soumis les restaurants au niveau de la formation des ouvriers, outre le problème de la pression fiscale qui a poussé des dizaines de professionnels à fermer.
Dans ce cadre, la FTRT a exprimé son étonnement par rapport à la TVA laquelle (taxe) est passée de 6% à une moyenne variant entre 14 et 16% (le chiffre d’affaires des restaurants touristiques est divisé entre 6% pour la restauration et 18% pour l’alcool), d’autant plus que ce taux a renforcé les bénéfices de l’Etat.
La Fédération appelle à maintenir le taux d’imposition sur la consommation à 6% à l’instar de ce qui est en vigueur dans tous les pays du monde (entre 5 et 5,5%) et à rationaliser le secteur des salons de thé, outre la révision des lois notamment celles liées à la vente de boissons alcoolisées qui génèrent au budget de l’Etat 180 millions de dinars par an.