Le prix “Eurêka” pour la promotion de l’enseignement et de la vulgarisation scientifique a été remis, lundi 13 courant, lors d’une cérémonie tenue à la Cité des sciences à Tunis, au professeur Tahar Gallali, premier président directeur général de la Cité des Sciences, à feu Pr Sleim Ammar, pionnier de la psychanalyse en Tunisie, à titre posthume, et au Dr. Claudie Haigneré, astronaute française.
Ce prix, créé en avril 2017 par la Cité des Sciences à Tunis, vise à récompenser l’excellence dans plusieurs domaines de la vie culturelle et scientifique, a affirmé Khaled Heni, président directeur général de la CST, signalant qu’il porte le terme “Eurêka” qui veut dire “j’ai trouvé”, le cri que lança le savant grec Archimède en découvrant une loi physique sur le principe de la poussée.
Le Prix “Eurêka” est destiné à distinguer et à couronner des lauréats, personnes physiques ou morales, en provenance de la rive sud et de la rive nord de la Méditerranée et d’autres régions du monde.
“Le prix à un représentant de la Rive Sud est revenu au Pr Tahar Gallali qui a été le bâtisseur de la Cité des sciences à Tunis, ce projet chargé de la diffusion de la culture scientifique”, a précisé Khaled Heni.
Tahar Gallali a été le premier président directeur général de la cité des sciences pendant 10 ans, depuis sa création en 1992.
Le lauréat à titre posthume est Pr. Sleim Ammar, reconnu comme le fondateur et le maître de l’école psychiatrique tunisienne qu’il avait fait connaître au monde entier à travers des centaines de communications et publications”, a-t-il fait savoir.
Il a ajouté que la lauréate Rive Nord est le Dr. Claudie Haigneré qui a été la première femme française ayant participé à une mission spatiale. Astronaute, médecin, femme politique, elle a occupé aussi plusieurs postes, dont celui de ministre à deux reprises.
“La remise de ce prix est symbolique”, a précisé Mohammed Aziza, président du programme Med 21, mettant l’accent sur “l’importance de la vulgarisation de la science pour le bien de la société”.
Il a souligné que la remise de ce prix en cette période caractérisée, à travers le monde, par la montée des menaces de l’obscurantisme, “vient enraciner une nouvelle culture”. “Elle vise à revaloriser la contribution des scientifiques à la promotion des sciences et leur lutte pour la protection du savoir et la restauration des connaissances”, a-t-il fait valoir.
Mohammed Aziza a indiqué que le prix Eurêka vient s’ajouter aux 12 prix du programme Med 21, lancé à Rome en 2010 qui sont sont destinés à promouvoir l’excellence et la coopération en Méditerranée.
Les prix qui composent ce réseau distinguent des personnes physiques ou morales ayant contribué, de manière significative, au renforcement de la coopération méditerranéenne dans des domaines variés.
La première édition du prix Eurêka a été organisée dans le cadre de la célébration de la journée Internationale de la Science au service de la paix et du développement proclamée par les Nations Unies, en collaboration avec l’association des musées et des centres pour le développement de la culture scientifique technique et industrielle de Paris (AMCSTI) et du programme Med 21.
Elle s’est déroulée sous le patronage du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et en présence des Ambassadeurs de France, d’Italie, de Grèce en Tunisie, et des représentants des Nations Unies en Tunisie.
La deuxième édition de ce prix aura lieu l’année prochaine en France.