Ahmed Adhoum, ministre des Affaires religieuses, a indiqué que les dettes de son département vis-à-vis de la STEG sont estimées à 18,5 millions de dinars alors que le gouvernement a réservé 11 MDT pour les dépenses d’électricité et d’eau pour 2018.
Lors de son audition devant la Commission des droits et des libertés du Parlement, dans le cadre des débats sur la loi des finances, le ministre a précisé que le budget de son département pour 2018 est estimé à 105,305 MDT dont 98% sera consacré aux dépenses de gestion.
Adhoum a fait valoir que le ministère n’a pas besoin aujourd’hui de construire plus de mosquées dans les différentes régions du pays en raison des difficultés financières, mettant l’accent sur “une rationalisation des constructions” étant donné que “chaque nouvelle mosquée nécessite des dépenses d’entretien, des primes aux imams et autres dépenses que le ministère ne peut supporter”.
Le ministre a reconnu toutefois que les conditions matérielles des agents de mosquées, tels les muezzins et les imams des cinq prières quotidiennes, sont difficiles s’ils ne cumulent d’autres emplois. Il a précisé que les cadres des mosquées sont au nombre de 19721 répartis entre enseignants coraniques, Imams orateurs, imams des cinq prières, muezzins et chargés des affaires des lieux de culte.
Adhoum a indiqué que les primes accordées aux cadres des mosquées sont de l’ordre de 61,500 millions de dinars, soit 75% du budget du ministère pour 2018.
Il s’est prononcé par ailleurs pour une révision du statut des mosquées “sans être pour autant répressif”, affirmant qu’il existe des normes légales fixant la mission de l’imam orateur.
“Je suis pour la liberté de parole de l’imam sur le minbar mais celle-ci doit être délimitée par des garde-fous religieux et constitutionnel puisque l’imam est tenu de ne pas dénigrer des personnes et ne pas violer les principes énoncés par la constitution”, a-t-il souligné.