L’institution d’une taxe de 3 dinars sur chaque nuitée passée dans un hôtel, au profit du budget de l’Etat, inscrite dans le cadre du projet de loi de finances 2018 (PLF), renforcera davantage la crise financière que vivent le secteur touristique et les unités hôtelières, estime la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH).
Intervenant lors d’une séance d’audition tenue, lundi 13 novembre, par la Commission des finances, de la planification et du développement de l’assemblée des représentants du peuple (ARP), le président de la FTH, Khaled Fakhfakh, a indiqué que les unités touristiques vont supporter cette taxe, car les contrats signés avec les agences de voyages s’étalent sur une ou deux ans et leurs montants sont fixés d’avance.
Pour le responsable, l’article 50 du PLF ne renforce pas la justice fiscale car il ne prend pas en considération les spécificités de chaque institution, notamment son classement, son emplacement géographique et l’importance des travaux tout au long de l’année.
La FTH appelle à supprimer la taxe sur la consommation de boissons alcoolisées et propose d’augmenter les droits annuels des licences d’alcool. Elle suggère la révision du système d’incitation fiscale pour faire bénéficier les institutions d’hébergement touristique.