“Le secteur des phosphates et dérivés, qui a connu des difficultés ces dernières années, commence à se redresser avec une production estimée à 5 millions de tonnes à la fin de l’année en cours, soit une amélioration de 35%. Toutefois, cette reprise reste en deçà des objectifs fixés, à savoir renouer, en 2018, avec les niveaux de production d’avant 2011, soit près de 8 millions de tonnes”, a affirmé, mardi 14 novembre, le secrétaire d’Etat aux Mines et aux Energies renouvelables, Hachmi Hmidi.
Participant à la deuxième édition des “Rencontres mines et carrières en Tunisie”, organisée par la Chambre tuniso-française de commerce et d’industrie (CTFCI), les 14 et 15 novembre 2017, à Tunis, il a indiqué que “de nouveaux gisements de phosphates sont en cours de développement et entreront en exploitation très prochainement à Meknassy (Sidi Bouzid), Nefta-Tozeur et Sraouertene (Le Kef)”.
Toujours selon lui, “la stratégie du gouvernement vise à diversifier l’offre des industries extractives au-delà du phosphate qui représente actuellement 95% du chiffre d’affaires global du secteur”.
“La Tunisie, au sol à caractère sédimentaire, recèle un fort potentiel en substances utiles et roches industrielles exploitées en carrières avec plus de 300 sites en exploitation permanente (tous produits confondus : granulats, sable, pierre marbrière …). La volonté du gouvernement d’insuffler davantage de dynamisme dans le secteur de l’industrie minérale extractive, s’est concrétisée par l’octroi, en 2017, de 20 nouveaux permis de recherche et de 7 concessions (sels et gypses, phosphates, sables siliceux et carbonates de calcium…) . Nous espérons finir l’année 2017 avec 30 permis de recherche et 10 concessions”, a-t-il expliqué.
Hmidi a, en outre, fait savoir que “le nombre des permis de recherche qui s’élève aujourd’hui à 60, ne dépassait pas les 32 permis en 2010, ce qui confirme la volonté d’aller davantage vers la diversification de l’offre”.
De son côté, Fouad Lakhoua, président de la CTFCI, a affirmé que “le partenaire français de l’événement, RPI France (organisateur de salons), a pu mobiliser cette année, 25 entreprises françaises opérant dans ce secteur et intéressées par des contacts d’affaires et de partenariat avec les professionnels tunisiens”.
“Ces rencontres reflètent l’intérêt de promouvoir un partenariat mutuellement bénéfique entre les professionnels tunisiens du secteur et leurs homologues français. De nombreuses niches existent que ce soit en matière d’exploitation ou de valorisation de certaines substances utiles, de pierres marbrières, de sable riche en silice, de pierre calcaire, de gypse blanc, de clinker…”, a-t-il ajouté.
Il est à noter que plus de 200 professionnels tunisiens et français sont attendus durant les deux jours des rencontres ayant pour vocation de créer un véritable espace d’échanges commerciaux et techniques entre fournisseurs de matériels et de services en France, et exploitants de mines et carrières en Tunisie.