Le président du parti Afek Tounes, Yassine Brahim, a critiqué “la coalition stratégique” entre Nidaa Tounes et Ennahdha qui constitue “un grand danger” pour le pays.
Dans une vidéo postée sur sa page dans les réseaux sociaux, Yassine Brahim affirme que son parti “sera en concurrence” avec la coalition Nidaa Tounes-Ennahdha, et qu'”Afek Tounes peut constituer une alternative”, a-t-il lancé.
Il rappelle que son parti avait proposé en 2016 la formation d’un large front parlementaire “pour affronter le mouvement Ennahdha après que Nidaa Tounes a commencé à montrer des signes de faiblesse. Cette proposition semble avoir dérangé Ennahdha qui l’a perçue comme une coalition contre la coalition”.
Dans des déclarations antérieures, le président du parti Afek Tounes a estimé que la coalition entre Nidaa Tounes et Ennahdha a “lourdement échoué”. Il a rappelé les opérations terroristes, les assassinats et les incidents de violence qui ont menacé la sécurité des Tunisiens et le processus démocratique durant la période de la Troïka et dont “les responsables n’ont pas rendu des comptes”.
On ne peut pas croire qu’Ennahdha a changé du jour au lendemain en un parti civil comme elle le laisse entendre sauf si elle campe, au moins pendant cinq ans, dans l’opposition. Les Tunisiens pourront alors s’assurer de la sincérité du parti.
A l’analyse de de leur position, on est tenté de dire que Yassine Brahim et Afek Tounes ne sont que des “Objets politiques non identifiés” (OPNI) dans la coalition gouvernementale, d’un côté, ils affirment soutenir le gouvernement, de l’autre on les voit plus opposants que de partisans.
Plus tôt dans la journée, la présidente du bloc parlementaire Afek Tounes et Appel des Tunisiens à l’étranger, Lilia Younes Ksibi, avait démenti l’intention de son parti de quitter la coalition gouvernementale.
Dans une déclaration à l’agence TAP, la députée avait souligné l’attachement d’Afek Tounes à rester dans la coalition gouvernementale et à maintenir son soutien au gouvernement. Les parties qui propagent cette information veulent en fait exclure le parti du gouvernement, a-t-elle dit.
“Nous serons une force constructive et nous continuerons à soutenir le gouvernement”, a-t-elle encore soutenu.
S’agissant de l’absence du parti de la réunion de concertation tripartite réunissant la veille les partis d’Ennahdha, de Nidaa Tounes et de l’Union patriotique libre (UPL), Ksibi a expliqué que cette absence ne peut être considérée comme une exclusion et que les séances de dialogue peuvent être multipartites ou bilatérales.