Entre 2016 et 2017, le nombre d’ingénieurs en chômage en Tunisie est passé de 5 à 10.000, selon les calculs du secrétaire général de l’Ordre des ingénieurs tunisiens (OIT), Abdessattar Hosni, expliquant cette situation par la politique d’emploi précaire adoptée dans le pays.
En outre, il a affirmé, lors d’un sit-in organisé le 14 novembre, qu’environ 2.500 ingénieurs quittent le pays chaque année à cause des salaires faibles. Le secteur des ingénieurs fait face à plusieurs problèmes, dont essentiellement la situation matérielle et la détérioration du pouvoir d’achat de l’ingénieur par rapport aux autres corps de métiers, a-t-il ajouté.
Il a fait savoir que le salaire d’un ingénieur dans l’administration ne dépasse pas les 1.300 dinars, alors que le plafond se situe à 1.800 dinars.
Le SG de l’OIT dénonce, par ailleurs, l’exclusion des ingénieurs dans l’élaboration des lois et des politiques économiques du pays.
Il a appelé l’ordre des ingénieurs tunisiens à l’amélioration de la situation matérielle des ingénieurs qui devra être proche de celle des autres corps de métiers.
Il a recommandé, également, de soumettre, dans les plus brefs délais, le statut de base organisant le métier d’ingénieur et de faire participer l’OIT aux négociations sociales.
Le secrétaire général de l’OIT a appelé au règlement du problème de l’emploi des ingénieurs, notamment, des jeunes. Et d’ajouter qu’environ 40 % des ingénieurs agronomes sont en chômages.
Il est à noter que le nombre d’ingénieurs inscrits à l’OIT s’élève à 61.000, alors que 15.000 ingénieurs ne sont pas inscrits.