Les fabricants tunisiens des céréales du petit déjeuner (cornflakes) sont appelés à améliorer la valeur alimentaire de leurs produits, de réduire les taux de sucre et de sel (présents à des taux élevés) et d’augmenter le taux de fibres, et même si la réglementation ne leur oblige pas… pour l’instant, selon l’Institut national de consommation (INC).
L’INC, qui vient de réaliser des essais comparatifs sur les principales marques de céréales commercialisées en Tunisie, recommande également d’améliorer la visibilité et la lisibilité de l’étiquetage de ces produits alimentaires.
Pour le directeur général de l’Institut, Tarek Ben Jazia, les consommateurs, particulièrement les parents, sont appelés à lire l’étiquetage de ces produits et à acheter les marques ne comportant pas des taux élevés de sucre, de sel et de colorant tout en optant pour les marques dont le contenu en fibres et en protéines est important.
Il souligne que tout en étant conforme aux normes, le produit tunisien comporte des taux élevés de sel et de sucre par rapport aux autres produits importés, dont les producteurs se sont engagés à l’échelle internationale à réduire le taux de sucre.
Les essais comparatifs des produits céréaliers du petit déjeuner ont concerné 9 marques commerciales dont 3 tunisiennes.
Le choix de faire ses essais s’est porté sur les céréales du petit déjeuner depuis 2012, car il s’agit de produits qui commencent à faire partie, progressivement, des habitudes alimentaires des enfants et adolescents tunisiens surtout pour le petit déjeuner.
Selon les résultats des essais, les céréales comportent un taux important de sel avec 1,9% de sel pour 30 grammes de céréales, ce qui équivaut à 11,5% des besoins quotidiens tolérés.
Les échantillons se caractérisent également par la présence faible de matières graisses saturées variant entre 0,08 et 1%. Quant aux protéines, leur taux a atteint une moyenne de 6,93% alors que les recommandations alimentaires précisent que le petit déjeuner doit comporter entre 10 et 15 grammes de protéines, selon Ben Jazia.
L’INC a tenté, à travers ses analyses, de détecter en outre la présence de “l’acrylamide”, qui est une substance chimique cancérogène, mais les échantillons prélevés ne comportaient qu’un faible taux de cette matière, et ce dans les proportions autorisées, rassure Ben Jazia.