PLF 2018 : Le budget du ministère de la Formation estimé à 674 MDT

“Nous avons fixé trois grands objectifs pour la prochaine période qui se focalisent notamment autour de la valorisation de la formation professionnelle, la contribution à la réduction du chômage et la lutte contre l’emploi précaire ainsi que la contribution au développement économique à travers l’économie solidaire et sociale”, a affirmé le ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Faouzi Abderrahmane, lors de la présentation du budget du ministère pour l’année 2018 devant la Commission de la jeunesse, des affaires culturelles, de l’éducation et de la recherche scientifique de l’assemblée des représentants du peuple (ARP).

Le budget du ministère pour l’année 2018 est fixé à 674 MDT, soit une réduction de 4% par rapport à l’année dernière, a-t-il ajouté, soulignant que le ministère “est pourtant déterminé à réaliser les objectifs fixés”.

Présentant un aperçu sur la situation actuelle du chômage en Tunisie, le ministre a précisé que le taux de chômage en Tunisie s’élève, selon des statistiques fournies par l’agence nationale pour l’emploi et le travail indépendant (ANETI), à 15,3%, indiquant que le nombre des demandeurs d’emploi s’élève à 620 mille, dont 250 mille diplômés universitaires, soit 40% du taux global de chômage.

Selon le ministre, le nombre des afflux au marché de l’emploi pour l’année 2017 est estimé à environ 100.000.

De leur côté, les membres de la commission ont relevé “plusieurs défaillances” au niveau de la formation professionnelle et de l’action du ministère concernant la lutte contre le chômage.

Parmi les questions soulevées figure notamment celle portant sur l’absence d’une coordination entre le ministère de l’emploi et de la formation professionnelle, d’un côté, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et celui de l’éducation, de l’autre.

Les membres de la commission ont, aussi, interrogé le ministre sur l’application concrète des réformes et les nouveaux programmes favorisant l’enracinement d’une nouvelle culture chez les jeunes concernant la formation professionnelle, soulignant l’importance de ce secteur dans l’absorption du chômage. Un membre de la commission a critiqué le manque d’évaluation et le décalage entre les objectifs assignés et les réalisations concrètes, notamment au niveau de la réduction du chômage des jeunes.

Les questions adressées au ministre concernant la situation de la formation professionnelle ont porté aussi sur l’absence de sessions de formation pour les formateurs ainsi que le manque de cellules d’écoute destinées aux jeunes pour connaitre leurs attentes et étudier leurs besoins.

Les membres de la commission ont appelé d’autre part à la mise en place d’une stratégie de communication en faveur de la formation professionnelle ciblant les lycéens et les étudiants, insistant, dans ce cadre, sur la nécessité d’aider les jeunes à avoir plus de confiance en leur avenir professionnel.

Ils ont évoqué, en outre, les problèmes entravant la formation professionnelle des personnes à besoins spécifiques, à savoir les difficultés structurelles et administratives.
Dans sa réponse aux membres de la commission, le ministre a présenté une évaluation des actions accomplies, dans le cadre des programmes d’emploi “Forsati”, le “Contrat Dignité” et le contrat SIVP (stage d’initiation à la vie professionnelle).