La Chambre de commerce et d’industrie de Sfax (CCIS) semble avoir de la suite dans les idées et dans la méthode. On appellera cela de l“Esprit d’analyse“, autrement dit «savoir, développer, étudier, décomposer, décortiquer, sonder et interpréter».
En effet, la direction de la Chambre suit de près ce qui se passe en Afrique subsaharienne, notamment en ce qui concerne les nombreuses opportunités d’affaires qui s’offrent aux entreprises tunisiennes.
C’est dans cette logique –et avec beaucoup d’optimisme- qu’elle conduit, en République démocratique du Congo dans le cadre de l’identification des échanges économiques et commerciaux entre la Tunisie et la République Démocratique du Congo (RDC), plus précisément à Kinshasa (la Capitale), une mission d’affaires multisectorielle de 15 entreprises tunisiennes, et ce du 14 au 19 novembre 2017. La délégation tunisienne est conduite par le président de la CCIS en personne, Ridha Fourati.
Ceci dit en passant, la RDC, c’est 2,345 millions de kilomètres carrés pour près de 79 millions d’habitants. Inutile de dire que ce marché vaut d’être prospecté. Et c’est justement ce qui nous faire dire, entre autres, que la CCIS a de la suite dans les idées.
Organisée en collaboration avec la Fédération des entreprises du Congo (FEC) et l’appui de l’ambassade de la RDC à Tunis, nous explique un communiqué de la CCI de Sfax, cette mission vise à offrir aux entreprises tunisiennes participantes (qui exercent dans les secteurs de la santé, du bâtiment, du commerce et de l’agroalimentaire) des opportunités de rencontres personnalisées avec les partenaires congolais, en fonction des besoins spécifiques de chaque entreprise.
A cette occasion, des rencontres B2B entre opérateurs économiques tunisiens et congolais ainsi que de visites de sites économiques et commerciaux sont également prévues au programme de cette mission d’affaires.
Le document de la CCIS rappelle que le gouvernement tunisien, dans l’optique de booster la croissance économique du pays, mise beaucoup, désormais, sur le marché africain ; un marché potentiellement prometteur pour les entreprises tunisiennes.
«C’est ainsi que la délégation officielle de la CCIS effectuera des visites aux ministères congolais de l’Economie, du Commerce extérieur, de la Santé et de la Coopération pour le Développement, ainsi qu’à la Société nationale de l’électricité. L’objectif étant de consolider les relations bilatérales entre les deux pays et l’organisation conjointe d’évènements commerciaux», lit-on dans le communiqué de la Chambre. D’ailleurs, un Salon «Made in Tunisia» au Congo, sera prochainement organisé par la CCIS en collaboration avec la FEC au Congo, nous apprend le communiqué de la CCIS.
Dans ce contexte économique marqué par la volonté de conquérir l’Afrique, la CCIS est en train de parachever les préparatifs de la 1ère édition du Salon africain du bâtiment et des métiers connexes “AFRIBAT“ qui sera organisé conjointement avec la Chambre de commerce, d’industrie, des mines et de l’artisanat du Cameroun (CCIMA), du 17 au 22 avril 2018, à Yaoundé. Ce nouveau Salon, qui se tiendra en alternance avec le Salon méditerranéen du bâtiment “MEDIBAT“, sera le meilleur exemple de la synergie créée, jusqu’à présent, avec l’Afrique comme étant une destination de choix pour promouvoir les exportations tunisiennes, diversifier les marchés et booster l’économie, conclut le document de la Chambre.
Il faut dire que tout si tout le monde se “mouillait” la chemise en Tunisie, comme le fait la Chambre de commerce et d’industrie de Sfax en direction des marchés africains au sud du Sahara, notre commerce extérieur se porterait nettement mieux. Sans aucun doute. Malheureusement, on assiste à des nouveaux venus qui agissent beaucoup plus pour leur compte personnel que pour l’économie nationale. Et c’est regrettable!