Le département du Tourisme et de l’Artisanat procédera au reclassement des unités hôtelières selon des nouvelles normes de qualité, en 2018, laquelle mesure n’a pas été appliquée en 2017 en raison de la crise qui a frappé le secteur. L’annonce a été faite, jeudi 16 novembre, par la ministre du Tourisme, Salma Elloumi Rekik.
Elle a précisé, lors d’une une séance d’audition de la Commission parlementaire de l’agriculture, de la sécurité alimentaire, du commerce et des services, que l’an 2018 sera placée sous le signe de la qualité, précisant que le ministère a lancé en collaboration avec l’Union européenne un nouveau label baptisé “Qualité Tourisme Tunisie” , lequel a pour objectif l’instauration d’une véritable culture de la qualité.
Dans sa réponse aux interventions des députés, la ministre a évoqué la mise en place récente de l’ Agence de formation dans les métiers du tourisme faisant savoir que des conventions de jumelage ont été signées avec des organismes internationaux de formation, ainsi qu’ avec les tour-opérateurs Thomas Cook et TUI afin d’améliorer le niveau de formation dans ce secteur.
Elle a également, affirmé que le ministère œuvre à mettre en place le visa électronique afin de faciliter l’accès à la destination Tunisie et accroitre sa visibilité auprès des marchés internationaux.
En ce qui concerne l’artisanat, Rekik a noté que le Plan de promotion de l’artisanat 2017-2020 mis en place par le ministère en vue moderniser le secteur, s’articule autour de 24 sous-plans touchant les 24 gouvernorats.
Elle a en outre indiqué qu’un projet de loi amendant la réglementation actuelle du secteur de la bijouterie et stipulant la libéralisation de ce secteur est soumis à la présidence du gouvernement, affirmant que ce projet a été élaboré en concertation avec toutes les parties concernées, afin que la libéralisation puisse protéger à la fois le consommateur et l’artisan. Un autre projet de loi visant la révision du cadre juridique régissant les villages d’artisans, sera soumis à la présidence du gouvernement en décembre prochain, selon la responsable.
Auparavant, les députés avaient soulevé à l’unanimité, la nécessité de mettre en place une stratégie visant à assurer le saut qualitatif du tourisme tunisien et la nécessité de diversifier l’offre touristique, en prenant en considération les spécificités des régions et du patrimoine culturel et archéologique du pays, de manière à favoriser la migration du tourisme de masse vers le tourisme haut de gamme.
Ils ont par ailleurs, plaidé pour l’intensification des efforts visant à encourager un tourisme alternatif qui respecte et met durablement en valeur les ressources naturelles, culturelles et sociales des différentes régions du pays.
Certains députés présents ont évoqué les difficultés que confronte l’artisanat tunisien, notamment celles liées à la commercialisation et à la formation, appelant à la mise en place d’ une stratégie visant à promouvoir ce secteur et à soutenir les artisans.
Evoquant la libéralisation du secteur de la bijouterie, les députés ont notamment, demandé des explications quant aux répercussions de la libéralisation sur l’artisan et le consommateur.