“La prévalence des personnes porteuses de l’Antigène de l’hépatite virale B (Ag HVB) s’élève, en Tunisie, à 1,86% alors que celle des personnes porteuses de l’Antigène de l’hépatite virale C (Ag HVC) est de 0,88% “, a déclaré Dr. Souha Bougatef, responsable à l’Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes.
S’exprimant jeudi, lors du 1er congrès scientifique sur “l’application de la recherche en santé publique à la veille sanitaire” en Tunisie, organisé à l’initiative de l’observatoire national des maladies nouvelles et émergentes en collaboration avec le laboratoire épidémiologie et prévention des maladies cardiovasculaires, Bougatef a précisé que le taux des personnes immunisées contre l’hépatite virale A, en Tunisie, est de l’ordre de 79%.
Les résultats de trois enquêtes nationales menées en 2010 par l’observatoire national des maladies nouvelles et émergentes ont été présentés dans le cadre de cette rencontre.
Selon Bougatef, ces enquêtes s’inscrivent dans le cadre d’un projet intitulé “renforcement de la surveillance des maladies nouvelles et émergentes . Elles portent sur les hépatites virales, le papillomavirus humain et les infections associées aux soins, a-t-elle dit.
L’objectif de ces enquêtes, a affirmé la même source, est de renforcer l’alerte précoce et de lutter contre toute menace de maladie épidémique.
Un plan national sur la préparation et la riposte aux maladies nouvelles et émergentes a été, également, mis en place, a-t-elle rappelé.
Parmi les résultats présentés dans ce cadre, figurent notamment, les réalisations du système de surveillance intégrée du virus West Nile (VWN) en Tunisie. Ce système a permis, a expliqué Bougatef, la détection précoce de toute circulation virale, la prise des mesures appropriées d’information, de prévention et de lutte outre la proposition d’un modèle de prédiction du virus (VWN).
De son côté, Sonia Ben Cheikh, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Santé, a insisté sur la nécessité du réseautage entre les différentes structures concernées afin de lutter contre les menaces des maladies et d’éviter l’introduction de certains virus dans le pays.
Ben Cheikh a appelé, aussi, à renforcer l’éducation et le dépistage notamment des populations à risque, soulignant l’obligation de la veille sanitaire pour la protection des tunisiens.
Elle a, dans ce cadre, confirmé l’engagement du pays à assurer la sécurité sanitaire, en luttant contre les maladies épidémiques.
A l’échelle mondiale, les différents pays se sont engagés à l’élimination de l’hépatite à l’horizon 2030, a déclaré à l’agence TAP, Dr. Yves Souteyrand, représentant de l’organisation mondiale de la santé (OMS) en Tunisie. L’objectif est de diminuer de 90pc les nouvelles contaminations par l’hépatite B et C et de 65pc les décès liés aux hépatites, a-t-il précisé.
Selon le représentant de l’OMS, la réalisation de ces objectifs exige de fournir des efforts en matière de lutte contre l’injection et la transmission sanguine non sécuritaires, mettant en relief, à ce propos, la nécessité de l’accès au traitement.