La production de phosphates par la Compagnie de phosphate de Gafsa (CPG) s’est arrêtée depuis mardi 14 courant, et ce en raison des protestations menées par des demandeurs d’emplois après l’annonce de la première tranche des recrutement des agents d’exécution de la société, mais aussi des chutes de pluie enregistrées dans la région, selon la député à l’ARP (Nidaa Tounes), Asma Abou Hana.
Les pluies qui ont concerné plusieurs zones du gouvernorat de Gafsa ont provoqué l’inondation d’oued Thalja et ont endommagé la ligne de chemin de fer qui assure le transport de phosphate de Redaif, Metlaoui et Om Laarayes, a-t-elle affirmé lors d’une séance d’audition du ministre de l’Industrie, des Mines, de l’Energie et des Energies renouvelables par la Commission de l’énergie et de l’industrie de l’assemblée.
Elle a appelé à une répartition équitable des recrutements sociaux au sein de la Société de l’environnement et du jardinage de Gafsa notamment, entre les différentes délégations de ce gouvernorat.
Les pertes financières de Groupe chimique, de la CPG et la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT) en raison de l’arrêt de la production, ont atteint, respectivement, 1,050 milliard de dinars, 350 millions de dinars et 30 millions de dinars, a affirmé de son côté le ministre, Khaled Ben Kaddour.
Il a appelé les députés à adopter le projet de loi d’urgence économique, faisant remarquer que la réalisation des projets d’exploitation des mines de phosphates à Sraouirtene (Le Kef), Tozeur et Nafta nécessite des fonds importants, précisant que l’exploitation de la seule mine de Sraouirtene nécessite la mobilisation de 3 milliards de dinars.
Le ministère oeuvre à porter la production de phosphate à 6,5 millions de tonnes à la fin de 2018 contre 4,5 millions de tonnes prévues en 2017, notant que la CPG dispose de moyens lui permettant de produire 8 millions de tonnes, soit la même quantité enregistrée en 2010.