La Fédération tunisienne des directeurs de journaux (FTDJ) dénonce le non respect par le gouvernement des engagements envers la presse écrite, ce qui a conduit à la suspension de plusieurs journaux au cours de cette année, à l’instar du quotidien “Assarih”, des hebdomadaires “Al Fajr” et “Akhbar Al Joumhouria” et du mensuel “Femmes Réalités”.
Selon la Fédération, le risque de faillite et de fermeture menace aujourd’hui plusieurs autres médias prestigieux quotidiens et hebdomadaires.
Dans une déclaration, vendredi 17 novembre, la Fédération considère que “la disparition d’un journal, c’est aussi la disparition d’une opinion différente, une atteinte au pluralisme idéologique et politique et un coup porté à l’initiative économique privée qui impliquera le licenciement de personnel”.
La Fédération dénonce l’atermoiement du gouvernement à appliquer la décision relative à l’acquisition des abonnements auprès des établissements médiatiques ainsi que la décision portant création d’un fonds de réhabilitation pour améliorer les capacités des journaux.
La Fédération critique, également, les mesures d’austérité décidées dans le cadre du budget de l’Etat au titre de 2018 et qui portent sur la réduction du budget alloué à l’acquisition des journaux.
La Fédération compte informer les partenaires du gouvernement, parmi les structures et les organisations internationales de cette attitude envers les revendications de la profession et examinera avec elles les moyens d’exprimer la colère des professionnels, selon la même source.
Une grève dont la date sera fixée en accord avec les syndicats partenaires sera organisée, affirme la Fédération dans sa déclaration.