Le ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Khaled Kaddour, a annoncé que son département signera prochainement une convention-cadre avec l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC).
Il a ajouté, lors d’une séance d’audition, organisée par la Commission des finances, de la planification et du développement à l’ARP, que cette convention vise à concrétiser la stratégie nationale de la gouvernance et de lutte contre la corruption. Il s’agit, dans ce contexte, de consolider les principes de la transparence et de la bonne gouvernance dans le secteur de l’énergie et des mines.
Le ministre a relevé l’amélioration de la position de la Tunisie dans l’indicateur de la gouvernance des ressources naturelles en 2017, en comparaison avec l’année 2014 dans le secteur du pétrole et du gaz pour occuper le 26ème rang sur un total de 81 pays évalués (la première place en Afrique du nord et au Moyen Orient).
Plusieurs députés ont évoqué la question de la non transparence dans le secteur des hydrocarbures, s’agissant notamment des permis de recherche et de prospection, outre le manque de contrôle exercé sur les sociétés pétrolières.
Kaddour a, par ailleurs, déclaré que les ressources nationales d’hydrocarbures ont enregistré une baisse annuelle de 6% entre 2010 et 2016 (baisse de la production des principaux champs Miskar de près de la moitié, d’Ashtart, d’Adam et d’El Borma d’environ 35%), contre un accroissement de la demande de 2% par an au cours de la même période, avec des perspectives de poursuite de cette demande en énergie au cours du reste de cette année et celle de 2018.
Le secteur des hydrocarbures se distingue en Tunisie par la faiblesse des investissements, reflétée dans la moyenne des permis en vigueur pour s’établir à 21 permis en 2017 (contre 50 en 2012).
Concernant la baisse de la production, le ministre a fait savoir que les protestations dans le secteur des hydrocarbures ont eu de forts impacts financiers, sachant que l’arrêt de la production au sud tunisien a causé une perte de 926 millions de dinars compte non tenu de la baisse des entrées fiscales au profit de l’Etat.