Un conseil supérieur pour le financement des systèmes de protection sociale sera bientôt créé, a annoncé Kamel Madouri, directeur général de la sécurité sociale au ministère des Affaires sociales.
Ce conseil sera une structure nationale, sous la présidence du chef du gouvernement, regroupant les différents ministères concernés, a-t-il déclaré, jeudi, à l’agence TAP en marge d’une session de formation tenue à l’initiative du ministère des Affaires sociales au profit des journalistes sur les différents scénarios de la réforme du système de la sécurité sociale. Cette structure englobera, a-t-il ajouté, les différents instituts nationaux des études économiques, sociales et statistiques ainsi que les parties sociales.
Ce conseil sera créée selon un texte juridique et se chargera, a-t-il expliqué, du suivi permanent des équilibres financiers des caisses sociales, en veillant notamment à varier les sources de financement et à trouver d’autres alternatives pour la sécurité sociale en Tunisie.
Il a précisé que parmi les défis à relever par les trois caisses sociales (Caisse nationale de sécurité sociale, Caisse nationale de retraite et de prévoyance sociale, Caisse nationale d’assurance maladie) figure notamment la concrétisation de l’approche politique de la Tunisie en matière de la protection sociale. Cette approche se fonde sur l’extension de la couverture sociale notamment pour les ouvriers agricoles, l’amélioration des services et la sauvegarde des équilibres financiers. Elle se base aussi sur le renforcement des mécanismes de la bonne gouvernance et sur l’élaboration d’une stratégie de paiement et de surveillance.
Des efforts seront fournis afin de trouver de nouvelles sources de financement garantissant l’équilibre financier des caisses nationales et l’amélioration des services, outre la promotion des méthodes de gestion et de couverture sociale, a-t-il encore dit.
Evoquant la problématique de la dette des caisses sociales, Madouri a indique que le montant des dus de la CNRPS auprès d’institutions et de structures publiques -souffrant elles aussi de difficultés financières- s’élèvent à près de 600 millions de dinars, dont une partie importante a été payée.
Une enveloppe de 800 millions de dinars du budget de l’Etat a été attribuée, en 2016 et 2017, à la CNRPS, a-t-il fait rappelé.