Le gouvernement Chahed ambitionne de réaliser un taux de croissance de 3%, en 2018, contre 2,2% prévus pour toute l’année 2017, pour avoir une croissance inclusive qui permet une répartition équitable des richesses et la création davantage d’emplois, selon le document du projet du budget économique, présenté mardi.
Le gouvernement prévoit d’atteindre ce taux, en se basant sur une croissance du secteur de l’agriculture et de la pêche de 5,5% (contre 2,3% prévus en 2017), des industries manufacturières de 5,3% (contre 3,5,% estimés pour l’année en cours) et non manufacturières de 2,4% (contre -3,4%, en 2017).
S’agissant des services marchands, les prévisions tablent sur une croissance de 2,7%, en 2018, contre +3,4% en 2017, avec le maintien de la croissance des services non marchands au niveau de 0,7%.
Selon, le document du projet du budget économique, l’année 2018 sera une année décisive dans plusieurs domaines dont le lancement d’une nouvelle phase de croissance inclusive et durable pour parachever le processus de transition économique et accélérer le rythme des réformes structurelles, afin de restaurer la confiance en l’économie nationale.
Le budget économique cible, également, à rétablir l’Etat de droit, en affirmant une ferme volonté de lutter contre toutes les formes de corruption, de contrebande et de commerce parallèle.
Le projet du budget économique préparé par le gouvernement de Youssef Chahed, a pour objectifs de réduire le déficit courant de 9% (selon les prévisions pour 2017), à 8,2% du PIB.
D’après le document, le taux d’inflation devrait passer de 5,2%, prévu cette année, à 5,8%, au cours de la prochaine année.
L’investissement devra évoluer, en 2018, de 13% aux prix courants, pour atteindre un volume de 21,395 milliards de dinars, soit l’équivalent de 20,1% du PIB.
Les prévisions tablent sur une mobilisation de près de 3,351 milliards de dinars au titre des investissements directs étrangers, contre 2,530 milliards de dinars prévus pour l’année 2017.
La Tunisie, qui identifie, depuis 2011, des solutions pour sortir de sa crise n’a pu réaliser qu’un très faible taux de croissance, de moins de 1% pendant les six dernières années, ce qui maintient le taux de chômage à 15,3%, en raison la régression de l’investissement privé et la persistance de l’agitation sociale.