Le budget de la présidence du gouvernement pour l’exercice 2018 a été adopté, mercredi 22 novembre, en plénière, avec une majorité de 101 voix pour, 6 objections et 3 abstentions. Il s’élève à 168,372 millions de dinars contre 148,6 millions de dinars pour l’exercice 2017, compte tenu du transfert du budget du ministère de la Fonction publique et de la Gouvernance (25,5 MDT), soit une évolution de 13%.
Selon Iyad Dahmani, ministre chargé de la Relation avec l’Assemblée des représentants du peuple, le budget alloué à la présidence du gouvernement est “maigre” en raison de la situation difficile des finances publiques.
Répondant aux interrogations des députés, il a assuré que ce “maigre budget” n’empêchera pas le gouvernement de poursuivre les réformes entamées dans le domaine administratif et d’aller de l’avant sur la voie de la lutte contre la corruption.
Dahmani a souligné que la réforme administrative prévoit la redistribution des ressources humaines dans l’objectif d’améliorer les prestations et les services fournis aux citoyens.
Dans le même ordre d’idée, le ministre a jugé “difficiles” les conditions dans lesquelles travaille, aujourd’hui, l’agent public en raison du manque de moyens financiers.
Le ministre a souligné l’intention du gouvernement de réviser l’échelle des salaires ainsi que plusieurs volets relatifs aux hautes fonctions de l’Etat notamment les primes et les avantages; l’objectif étant de conserver les compétences nationales dans le secteur public.
Par ailleurs, le ministre a réaffirmé la détermination du gouvernement à poursuivre la lutte contre la corruption faisant savoir que le chef du gouvernement avait donné des instructions pour la révision des rapports des instances de contrôle, pendant ces trois dernières années.
“La lutte contre la corruption est une politique d’Etat”, a-t-il poursuivi, assurant que tout contrevenant sera traduit devant la justice.
Au cours de la discussion du budget de la présidence du gouvernement pour l’exercice 2018, Dahmani s’est engagé à présenter des réponses écrites sur plusieurs questions avancées par les députés.
Le budget se répartit en trois axes principaux: Dépenses de gestion, dépenses de développement et Fonds du trésor.
Titre I
– Les dépenses de gestion s’établissent à 157,872 MDT contre 141 MDT en 2017, en augmentation de 12%. Ils se répartissent comme suit :
+Salaire public: 118,09 MDT
+Moyens de services: 10,745 MDT
+Intervention publique: 29,036 MDT.
Titre II
– Les dépenses de développement s’élèvent à 7,5 millions de dinars compte tenu des dépenses inscrites dans les ressources extérieures.
Titre III
– Fonds du trésor: le projet de budget de la présidence du gouvernement a proposé une enveloppe de 3 MDT en tenant compte des dépenses de contrôle et des tranches des bénéfices revenant à l’Etat en 2018, soit un montant estimatif à ce qui a été dépensé en 2017.