Lors de la discussion, jeudi 23 novembre, du budget du ministère de l’Intérieur pour l’exercice 2018, les députés ont souligné la nécessité de renforcer la confiance entre le citoyen et l’agent de l’ordre, de consacrer le concept de la sécurité républicaine et de lutter contre le terrorisme, la contrebande et le crime organisé.
Le député Mohamed Rachdi a appelé à accorder un intérêt particulier à la situation sociale des forces de sécurité opérant dans les zones de l’intérieur et sur les frontières face à la complexité de leur mission et au défi de la lutte contre la contrebande et le commerce parallèle.
La députée Farida Laâbidi estime “nécessaire” d’augmenter le budget du ministère de l’Intérieur eu égard à ses responsabilités dans la lutte contre le terrorisme et l’instauration d’une sécurité républicaine, appelant à l’installation de caméras de surveillance dans les régions de l’intérieur et sur les zones frontalières.
Pour sa part, la députée M’barka Aouainia a appelé le ministère de l’Intérieur à diligenter une enquête sur “le vol de CD” liés à l’assassinat de Mohamed Brahmi ainsi que sur la destruction de documents incriminant des personnes au ministère de l’Intérieur”.
Pour la députée Houda Slim, il est nécessaire d’enquêter sur les informations et documents présentés, lundi 20 novembre, lors d’une séance d’audition de Issam Dardouri, président de l’Organisation de la Sécurité et de la Citoyenneté sur les réseaux d’envoi des jeunes aux zones de conflit.
La députée Hajer Ben Cheikh Ahmed souligne que le projet de loi relatif à la répression des atteintes contre les forces porteuses d’armes dans sa version actuelle est de nature à ébranler la relation de confiance entre les citoyens et les forces armées.
Les projets de carte d’identité et de passeport biométriques, les critères d’octroi de permis de fusils de chasse et l’adhésion du ministère à la lutte contre la corruption sont autant de sujets soulevés lors de cette plénière.
L’enveloppe proposée pour au projet de budget du ministère de l’Intérieur s’élève à un peu plus de 2,879 milliards de dinars contre 2,557 milliards de dinars en 2017, soit une évolution de 12,6%.