Mohamed Ennaceur, le président de l’Assemblée, appelle à la réalisation, dans les zones du Sahara, des projets similaires au “projet de développement de Rjim Maâtoug”, au vu de ce qu’il emploie en termes de ressources humaines et naturelles ainsi que d’énergies renouvelables, ce qui est à même de constituer une force de production et une réserve de développement capable de transformer le sud tunisien en une source de richesse économique de soutien à l’exportation et à même d’attirer l’investisseur étranger. Il a lancé cet appel alors qu’il était en visite dans la zone, dimanche 26 novembre, en compagnie de plusieurs députés et ambassadeurs ainsi que de responsables de la présidence de la République et du gouvernement, un communiqué de l’ARP.
A cette occasion, Ennaceur a souligné que “la protection des frontières tunisiennes exige une approche globale reposant sur les portées développementale et sociale dans l’appui à l’intervention sécuritaire et armée”, et que le projet Rjim Maâtoug contribue à “immuniser la région”.
Il indiquera également que l’ARP soutient l’initiative de l’Etat de généraliser ces projets dans le cadre de programmes de coopération et d’investissement avec les partenaires de la Tunisie de pays amis.
La visite effectuée sous l’égide du ministère de la Défense nationale s’inscrit dans le cadre du suivi de la deuxième tranche du projet pilote de développement de la zone de Rjim Maâtoug visant à renforcer le développement dans la région au profit de ses familles et habitants, et ce avec le financement des partenaires de la Tunisie.
Le président du Parlement a fait savoir que ce projet pilote constitue une fierté pour l’armée nationale tunisienne qui mérite une haute considération. Il a également mis en exergue les interventions des différents ministères dans ce projet, affirmant que ce dernier est l’un des projets les plus réussis dans le sud tunisien, sachant que des oasis ont été créées au profit des habitants nomades de la région, depuis près de 30 ans, afin de les sédentariser, d’améliorer leurs conditions de vie et de protéger les frontières sahariennes.
Ce projet a été créé par l’Office du développement de Rjim Maâtoug, un établissement public placé sous la tutelle du ministère de la Défense nationale. Plusieurs étudiants tunisiens forcés à accomplir leur service militaire dans les années 80 et 90 ont contribué à sa réalisation, à travers la construction de paravents pour arrêter l’avancée du Sahara et la plantation d’arbres dans les régions de “El Matrouha 1” et “El Matrouha 2” ainsi que dans le village de Rjim Maâtoug, outre la construction des logements où habitent, actuellement, les exploitants des lotissements agricoles dans la région.
Rappelons que le ministre de la Défense, Abdelkrim Zbidi, avait déclaré le 9 courant, lors de la discussion du budget de son département devant l’une des commissions parlementaires, que parmi les projets que le ministère compte réaliser, il y a “le projet de développement du Sahara profond”, un projet structuré que le ministère de la Défense va lancer pour développer le Sahara tunisien sur une superficie proche du quart de la superficie totale de la Tunisie avec le concours des pays frères et amis et en coordination avec plusieurs ministères.
