Les principaux résultats du projet “plaidoyer pour la promotion et la reconnaissance du secteur de l’économie sociale et solidaire” (ESS) en Tunisie ont été présentés dans le cadre du séminaire de clôture organisé par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), lundi 27 novembre 2017, aux berges du lac, sur le thème “pour la reconnaissance du secteur de l’économie sociale et solidaire (ESS) en Tunisie et son institutionnalisation”.
La coordinatrice du projet, Souad Khallouli, a affirmé que l’objectif de ce projet est de contribuer à la promulgation d’une loi ESS et à son application effective dans les politiques publiques. “De façon plus large, ce projet permettra de favoriser la reconnaissance par l’opinion publique de l’apport que représente l’ESS pour une croissance économique durable et inclusive en Tunisie”, a-t-elle indiqué.
Khallouli a précisé que la finalité est d’améliorer les cadres juridiques et financiers, ainsi que de mieux faire connaître le secteur de l’ESS par la mise en place d’un plaidoyer impliquant tous les acteurs clés, dont la Société civile et les parties politiques.
Le séminaire d’aujourd’hui, a-t-elle expliqué, vient clôturer les séminaires régionaux qui se sont déroulés depuis août 2017, dans le cadre d’une campagne nationale pour la promotion et la reconnaissance de l’ESS en Tunisie.
Selon la coordinatrice du projet, ces séminaires ont permis de cerner les enjeux et les attentes concernant la création d’un texte de loi sur l’ESS, de préciser les raisons pour lesquelles il est nécessaire d’avoir un cadre législatif et réglementaire, d’identifier les obstacles rencontrés sur le terrain par les acteurs de l’ESS et de lister les recommandations en faveur du secteur de l’ESS.
Ces séminaires, qui ont été organisés dans les locaux de l’UGTT, avaient ciblés notamment les syndicats, les associations, les structures ESS et les administrations, à raison de 100 participants par séminaire, a-t-elle fait savoir.
Parmi les principales recommandations issues de ces séminaires figurent particulièrement la nécessité de la promulgation de la loi organique relative au secteur de l’ESS, la valorisation de cette économie, l’adaptation du secteur ESS aux exigences de la décentralisation et la création d’une structure unitaire et représentative de l’ESS et d’un observatoire permettant de suivre l’évolution du secteur et sa valeur ajoutée.
Pour sa part, Ahlem Bousserwel, directrice exécutive du programme concerté pluri-acteurs PCPA “soyons actifs-actives”, qui est un programme partenaire de l’UGTT dans la campagne de promotion et de reconnaissance de l’ESS, a souligné que l’objectif principal est de réduire les inégalités d’accès aux droits.
Le programme PCPA a choisi, a-t-elle fait remarquer, de travailler selon une approche en réseau pluri-acteurs, composé de 70 entités tunisiennes et françaises, dont des syndicats, des associations, des coopératives, ainsi que les pouvoirs publics.
“L’axe de l’insertion socioprofessionnelle et l’économie sociale et solidaire (ESS) figure parmi les principaux axes d’intervention et de fonctionnement du programme et l’un des moyens pour la réduction des inégalités”, a-t-elle ajouté.
La représentante du ministère de l’agriculture, Ines Kaabachi a, de son côté, mis en valeur la mise en place d’une loi organique pour l’économie sociale et solidaire en Tunisie, précisant que l’ESS permet d’aider les petits agriculteurs en leur permettant un meilleur encadrement et une amélioration de leurs revenus.