Les présidents des patronats de Côte d’ivoire, de la France, du Maroc, de la Tunisie, du Cameroun, de la Guinée, de la République Démocratique du Congo et du Kenya ont été en conclave, à Abidjan, en marge du 5ème sommet des chefs d’Etat de l’Union européenne et de l’Union africaine qui se tient les 29 et 30 novembre 2017, en Côte d’Ivoire, sous le thème “Investir dans la jeunesse pour un avenir durable”.
Au terme de cette rencontre inter-patronats axée sur les drames humains générés par le sous-emploi et l’immigration et à laquelle une délégation de l’UTICA, présidée par Riadh AZAIEZ, président du Conseil d’affaires Tunisie-Côte d’ivoire, a pris part, les participants ont signé une déclaration commune adressée aux chefs d’Etat participant au Sommet.
Il s’agit d’un message portant sur une nouvelle vision de la coopération afro-européenne et du rôle du secteur privé dans cette perspective.
Les présidents des patronats africains ont appelé, dans cette déclaration commune, le sommet des chefs d’Etat de l’Union européenne-Union africaine à prendre l’initiative de porter un regard nouveau sur la coopération entre les deux entités par :
- la définition d’un partenariat stratégique Union Européenne – Union Africaine à long terme, basé sur l’économie et impliquant le secteur privé, avec des avantages réciproques et incluant un dialogue en amont à travers une plateforme entre l’Union Européenne et l’Union Africaine;
- l’adoption d’un nouvel accord qui régira la coopération entre l’Europe et l’Afrique et qui prendra en compte le continent africain dans son ensemble;
- la création d’une plateforme de travail, de négociation et de coopération réunissant la Commission européenne, le secteur privé européen et le secteur privé africain pour discuter du contenu du futur accord de partenariat entre l’UE et l’UA.
Un rééquilibrage beaucoup plus important entre les dons et les prêts pour palier l’efficacité limitée du financement sous forme de dons. Le volet financements du nouvel accord entre l’UE et l’UA pourrait comprendre une part plus importante de fonds allouée au financement de projets portés par les secteurs privés européen et africain, dans le cadre de co-entreprise.
La réduction des délais des financements européens. Le Fonds Européen de Développement Durable (FEDD) pourrait inclure un mécanisme de gestion de ces délais afin que davantage d’entreprises en bénéficient et gagnent en compétitivité.
La mise en place de nouvelles modalités de financement, telles que des mécanismes de garantie, et des mesures apparaissent pour développer les marchés financiers nationaux.
L’élargissement du périmètre des types de projets financés afin de contribuer au développement de secteurs hors du champ de coopération traditionnel entre l’Europe et l’Afrique : la transformation numérique de l’Afrique, l’industrialisation, la diversification des économies et le renforcement de l’entrepreneuriat sont des enjeux majeurs.
Une réflexion sur les critères en matière de RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) et d’Ethique à prendre en compte par les secteurs privés européens et africains qui sont désireux d’y contribuer.
En marge de ce sommet, les représentants de l’UTICA ont eu des entretiens avec les représentants des patronats français, camerounais, marocains, guinéens, algériens, congolais et Ivoiriens.
Lors de leurs entretiens avec les représentants de la CGECI de Côte d’ivoire, les représentants de l’UTICA ont discuté des actions de promotion sectorielle et d’un projet de coopération institutionnel qui seraient finalisés avant la fin de l’année en cours.