Près de 1000 chefs d’entreprise, des représentants de think tanks, des experts et des personnalités du monde des affaires et de la politique venant de 14 pays, sont attendus à la 32ème édition des journées de l’entreprise qui se dérouleront les 8 et 9 décembre, à Sousse, sous le thème :” L’entreprise et la décentralisation : dynamisme et opportunités “.
Intervenant, au cours d’une conférence de presse, tenue mercredi, le conseiller exécutif de l’IACE (Institut arabe des chefs d’entreprise), Majdi Hassan, a fait savoir que dans le cadre de l’examen du projet du code des collectivités locales, plusieurs sujets ont été abordés, dont le mode électoral, la gouvernance …mais la question de l’impact économique sur les chefs d’entreprises, les entreprise et l’économie n’a pas été soulevée ou examinée, d’où l’engagement d’une réflexion au cours de la 32ème édition des journées de l’entreprise sur la décentralisation.
Il a rappelé que ces journées s’articuleront autour de six panels à savoir “L’impact économique de la décentralisation : préalables et vision”, “La décentralisation et l’environnement des affaires”, “La décentralisation, intégrité et relations avec les politiques”, “L’impact de la décentralisation sur la pression fiscale”, “même développement pour toutes les régions : cas des métropoles et régions frontalières” et “La décentralisation et le dialogue social”.
La décentralisation, a-t-il dit, donnera des résultats à long terme avec un prix à payer qui doit être rentabilisé et considéré comme un investissement, tel que l’impact de la transition politique, depuis la Révolution, sur l’économie.
Il a fait savoir que l’IACE a préparé une lecture critique du code des collectivités locales du point de vue économique et des simulations du coût de la décentralisation sur l’économie tunisienne, ainsi que l’impact en terme de disparités régionales.
Et de poursuivre qu’outre la présentation des études réalisées par l’IACE dans chaque panel, l’IACE devra publier les résultats indice relatif au degré de digitalisation des régions tunisiennes, élaboré en collaboration avec Tunisie Télécom et la 3ème édition de l’indice de l’attractivité régionale (classement des régions).
Pour sa part, le président de l’IACE, Ahmed Bouzguenda a fait savoir que le thème des journées a été choisi vu la conjoncture actuelle caractérisée par ” l’approche des premières élections locales”, prévues par l’ISIE, le 25 mars 2018 et suite au sondage organisé, annuellement après chaque édition auprès des participants pour évaluer la qualité de débat et des intervenants, la logistique et les sujets qu’ils veulent débattre, au cours de l’édition suivante.
Les travaux seront axés, a-t-il indiqué, sur le volet économique de la décentralisation, en discutant des enjeux relatifs à l’expérience des pays qui ont géré cette transformation majeure (décentralisation), à l’impact administratif et la réorganisation des services administratifs au niveau des régions.
“Nous avons toujours vécu dans la centralisation et le passage à un système décentralisé aura un impact important, la comparaison avec les autres pays et l’exposition des bonnes pratiques ainsi que les choses à éviter permettront d’engager la réflexion”, a-t-il avancé.
Et d’ajouter que la décentralisation n’est pas une finalité en soi mais est un parcours qui prend du temps et dont la mise en place est graduelle et objet d’évaluations et de réajustements.
La décentralisation, a-t-il encore dit, est une bonne opportunité pour le développement régional et la levée les disparités régionales et pourrait être un levier économique pour les régions puisqu’elles vont décider de leur destin.
“Nous allons également évoquer, au cours de cette édition, l’environnement des affaires, la gestion de l’environnement des affaires par les régions, la fiscalité locale qui permettra le développement des projets régionaux et locaux ainsi que des métropoles dont l’émergence a lieu grâce à la décentralisation et lesquelles sont à même de relancer l’économie”, a assuré Bouzguenda.
Prendront part à ce rendez-vous annuel, des politiciens tant tunisiens qu’étrangers, des hommes d’affaires et des experts économiques. Outre la présence du chef du gouvernement, Youssef Chahed, le vice-Premier ministre libyen, Ahmed Maiteeg, et l’ancienne ministre française des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, assisteront à un débat sur la décentralisation qui sera organisé la veille des journées en partenariat avec France 24.