Lors de l’examen du projet de budget du ministère de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire pour l’année 2018, des députés ont évoqué, mercredi, des dossiers de soupçons de corruption au niveau des marchés publics pour la réalisation de projets d’infrastructure, s”interrogeant sur les capacités du ministère à choisir et de contrôler les promoteurs chargés d’exécuter ces appels d’offres.
D’autres députés ont posé la question des critères de choix des parties qui participent aux appels d’offres relatifs aux marchés publics, notamment les entreprises étrangères.
Les députés ont par ailleurs critiqué la lenteur d’élaboration des dossiers d’appels d’offres relatifs aux projets qui se trouvent bloqués, ce qui nécessite la révision de la loi régissant les appels d’offres publics.
Ils se sont interrogés sur les mécanismes de gouvernance adoptés par le ministère pour éviter les soupçons de corruption.
Les députés ont en outre posé des questions concernant les efforts déployés par le département pour contrôler les projets en cours de réalisation et lors de leur réception, d’autant plus que plusieurs lacunes sont mises en évidence après l’achèvement des travaux.
Le député Hsouna Nasfi s’est interrogé que les causes de l’absence de dossiers de corruption présentés par le ministère. Il a en outre évoqué la nécessité d’adopter des réformes de fond concernant le réseau routier et les circuits ruraux.
Evoquant les couloirs stratégiques qui relieront les gouvernorats de l’intérieur à ceux du littoral, la député Abir Ebdelli a appelé à prendre en considération tous les pôles économiques et agricoles.
Le dossier de la protection des villes contre les inondations a été évoqué par plusieurs députés. Hassouna Ennasfi a indiqué que les dernières inondations qui ont touché la ville de Gabès ont révélé la précarité de l’infrastructure de base dans certaines régions.
Il a dans ce cadre appelé le gouvernement a honorer ses engagements concernant la mobilisation des financements nécessaires à l’amélioration de l’infrastructure de base dans les régions de Gabès ayant subis des dégâts.
D’autres députés se sont interrogés sur la date de démarrage d’un nombre de projets qui doivent être réalisés par l’Agence de Réhabilitation et de Rénovation urbaine et qui concernent la réhabilitation des cités populaires dans plusieurs régions.
Le député, Abderraouf El May a lancé un appel au ministère de l’équipement pour reporter la révision des schémas de développent urbain jusqu’à la mise en place des conseils municipaux qui seront élus en mars 2018 (les élections municipales) afin d’éviter la spéculation sur les terrains qui ont changé de vocation (terrain vert ou archéologique).
Le député évoqué la présence de lobbies et de spéculateurs fonciers qui payent pour changer la vocation de ces terrains comme c’est le cas pour la ville de la Marsa.
La représentante de l’ARP a appelé le ministère à désigner des bureaux d’études spécialisés ainsi que les parties concernées, lors de la révision des schémas de développent urbain pour classer les bâtiments délabrés et identifier les interventions nécessaires (démolition ou rénovation), en particulier, les bâtiments historiques qui représentent une richesse nationale et qui exigent une protection.
Les députés ont évoqué les problèmes rencontrés lors de la réalisation du mégaprojet du réseau ferroviaire rapide dans la capitale, dont les travaux enregistrent des retards à plusieurs endroits, exprimant leur souhait de voir l’achèvement d’une partie de ce dernier (la ligne E) en 2018.