L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté, jeudi au Bardo, avec 88 voix pour, 13 contre et 4 abstentions, le projet de loi portant ratification de l’accord de prêt d’un montant de 122 millions d’euros, soit l’équivalent de près de 343 millions de dinars tunisiens, conclu, le 9 novembre 2017, entre le gouvernement tunisien et la Banque africaine de développement (BAD) et destiné au financement de la Phase 2 du Programme d’appui au développement régional inclusif en Tunisie.
Ces financements accordés avec un taux d’intérêt de 0,448%, doivent être débloqués avant le 14 novembre 2018, soit avant l’élaboration des états financiers de l’institution financière africaine. Le prêt est remboursable sur 19 ans avec 5 ans de grâce.
L’objectif de ce programme est de stimuler le développement régional dans 16 gouvernorats prioritaires du pays, à travers le soutien à l’inclusion économique et sociale ainsi que la promotion de la gouvernance locale.
Plus spécifiquement, le projet permettra d’améliorer l’attractivité des régions de l’intérieur du pays par la relance de l’investissement public et privé, d’améliorer l’employabilité des jeunes et faciliter l’accès aux services de santé et de protection sociale. Il permettra en outre, d’accroître l’investissement public de 64% à 70% au cours des 5 prochaines années dans les gouvernorats ciblés et contribuera à réduire de plus de 7% la proportion de population vivant en-dessous du seuil de pauvreté, avec un impact direct sur plus de 240 000 ménages bénéficiaires des programmes d’assistance sociale.
Le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Zied Laâdhari a fait remarquer dans son intervention à l’ARP, que la première phase du Programme d’appui au développement régional inclusif a permis de créer 92 petites entreprises avec une capacité d’emploi de 600 personnes.
“La fixation d’un plafond à l’endettement ou son allègement est possible”, a t-il déclaré, indiquant que le gouvernement œuvre actuellement, à développer le partenariat public-privé, pour permettre au secteur privé de participer au financement des projets publics.