“Les élites politiques et les partis sont responsables du désistement des jeunes et de leur refus d’adhérer à la vie publique”, a souligné, lundi 4 décembre, Noureddine Tabboubi, secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).
Dans son allocution prononcée devant un rassemblement d’ouvriers, depuis le balcon de l’organisation ouvrière à la Place Mohamed Ali à Tunis à l’occasion du 65ème anniversaire de l’assassinat du leader syndicaliste Farhat Hached (le 05 décembre 1952), Tabboubi a indiqué que les jeunes et les citoyens, en général, n’ont plus confiance en la classe politique que tout le monde souhaite être mâture et saine.
Le responsable syndical a indiqué que la majorité des politiciens n’ont pas tiré les bons enseignements de l’expérience réussie du dialogue national qui a valu à la Tunisie une importance distinction internationale à travers l’attribution au quartet (UGTT, UTICA, LTDH et l’Ordre national des avocats de Tunisie), parrain du dialogue national, du Prix Nobel de la Paix (2015).
“Notre processus démocratique connaît des trébuchements en raison des tiraillements au sein de certaines instances constitutionnelles, outre l’absence de structures similaires dont la création est inscrite dans la Constitution”, a-t-il regretté.
Tabboubi a estimé que sept ans après la révolution, les tiraillements continuent à dominer la vie politique alors que beaucoup de problèmes réels qui préoccupent les citoyens demeurent non résolus.
“L’UGTT n’est pas attachée au pouvoir mais elle continuera à intervenir dans la vie politique étant donné que toutes les décisions politiques ont un impact direct sur la vie des travailleurs et elle demeurera, par conséquent, déterminée à défendre les droits des travailleurs”, a-t-il dit.
Il a, en outre, souligné l’attachement de l’UGTT à lutter contre la corruption, appelant à instaurer une véritable stratégie de lutte contre ce phénomène pour garantir l’égalité des chances au sein de la société.
Tabboubi a indiqué que l’UGTT poursuivra son soutien aux efforts nationaux visant à lutter contre le terrorisme et la contrebande et plaidera en faveur de la réhabilitation de l’école publique, de l’hôpital et du transport publics.
Une marche syndicale pacifique s’est, ensuite, dirigée au mausolée du leader syndicaliste, Farhat Hached à La Kasbah.