Les participants à l’ouverture, lundi à Hammamet, d’une conférence internationale sur “l’économie sociale et solidaire (ESS) : passerelle vers l’économie formelle et voie de création d’emplois décents”, ont été unanimes à souligner que l’ESS est capable de soutenir les secteurs public et privé et de dynamiser l’économie du pays.
Le ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Fawzi Ben Abderrahmène, a souligné, à cette occasion, que la Tunisie a entamé l’élaboration du cadre juridique organisant l’ESS dans le cadre d’une approche participative regroupant plusieurs ministères et partenaires sociaux et que plusieurs commissions se penchent sur la préparation des textes de loi réglementant le secteur.
Il a ajouté, au cours de cette conférence organisée, pendant deux jours, par l’organisation internationale du travail (OIT) avec la participation d’invités européens et africains, que la Tunisie œuvre à porter, de 1 à 10 %, la contribution de l’ESS au PIB et ce à l’instar de plusieurs pays africains.
Il a appelé à sensibiliser à l’importance de l’ESS dans l’appui aux secteurs public et privé et dans la création d’une nouvelle dynamique économique qui repose sur l’économie de proximité dans le cadre de mutuelles, de coopératives ou de groupements d’activités économiques communes gérés par la gouvernance démocratique et sur la base du partage des dépenses et des bénéfices.
L’ESS peut, selon le ministre, contribuer largement à la relance du développement local, régional et humain, appelant à accélérer la promulgation des lois organisant le secteur et à mettre en place les mécanismes encourageant la création d’entreprises opérant dans ce domaine.
Le directeur du bureau régional de l’OIT au Maghreb, Mohamed Ali Deyahi a, de son côté, mis l’accent sur l’importance de cette conférence internationale dans l’approfondissement du dialogue sur les grandes opportunités offertes par l’ESS et sa contribution à la relance de l’économie, à l’impulsion du développement social et à l’absorption du chômage.
Il a ajouté que cette rencontre qui réunit des représentants de plus de 20 pays africains, maghrébins et européens, offre l’opportunité de tirer profit des expériences réussies dans le domaine de l’ESS et de formuler des suggestions pouvant servir à l’élaboration des politiques relatives à l’ESS.
Pour sa part, Khalil Ghariani, membre du bureau exécutif de l’union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) a souligné que l’ESS constitue un troisième secteur appuyant les secteurs public et privé et un passage de l’économie informelle à l’économie formelle.