“Il convient de rompre avec l’ancien modèle de développement et de le remplacer par un nouveau modèle inclusif et multidimensionnel qui prend en compte les aspects socioéconomiques et environnementaux”, a souligné, lundi, Noureddine Tabboubi, secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).
Dans son discours à l’occasion de la commémoration du 65ème anniversaire de l’assassinat du leader syndicaliste, Farhat Hached, Tabboubi a indiqué que le nouveau modèle de développement qui conférerait à l’Etat le rôle d’initiateur, régulateur et contrôleur, doit être basé sur la complémentarité entre les secteurs public, privé et solidaire.
“Sept ans après la révolution, le pays n’a pas changé son modèle de développement qui a prouvé son échec et qui a renforcé le chômage et les inégalités sociales”, a-t-il dit.
Tabboubi a estimé que les travailleurs demeurent la catégorie la plus affectée par les crises qui ont secoué le pays avant et après la révolution et qu’il est grand temps, selon lui, que chaque partie assume ses responsabilités afin que le salarié ne demeure pas, le seul, à subir les conséquences de la crise économique du pays.
“Il est de notre devoir d’appeler à un audit des exonérations fiscales, douanières et sociales pour vérifier leur conformité avec les contributions des bénéficiaires de ces avantages”, a-t-il indiqué appelant, dans ce contexte, toutes les parties à payer leurs impôts et à dénoncer l’évasion fiscale.
Tabboubi a, par ailleurs, appelé à soutenir les efforts nationaux visant la sauver les caisses sociales et à réhabiliter l’école publique et la santé publique qui souffrent d’un manque flagrant de ressources humaines et d’équipements.