Le ministre de la Santé, Imed Hammami, annonce qu’un nouvel hôpital portant le nom de feu Slim Chaker sera prochainement créé à Sfax en reconnaissance des efforts qu’il avait déployés lorsqu’il était à la tête de ce département.
Hammami, qui s’exprimait devant les députés lors d’une séance plénière consacrée au budget de son département, lundi 4 décembre, a regretté que le budget alloué à son département soit inférieur aux demandes formulées. Ceci étant, il a pris l’engagement à fournir des prestations de santé de qualité, à traiter tous les citoyens au même pieds d’égalité en matière de droit à la santé et à consacrer le principe de discrimination positive entre les régions.
Son département s’engage, également, a-t-il dit, à réhabiliter la médecine d’urgence dans les zones prioritaires tout en œuvrant à lutter contre le conflit entre les secteur public et privé afin de servir l’intérêt du citoyen tunisien, en premier lieu, et des étrangers bénéficiant des prestations de santé en Tunisie, en deuxième lieu.
Dans ce cadre, Hammami a indiqué que 872 mille familles bénéficient de la gratuité des soins ou de soins à tarif réduit, soit le tiers des familles tunisiennes.
Il a, d’autre part, souligné que les services d’urgence accueillent, chaque année, 6,5 millions de citoyens sur une population de 11 millions d’habitants, évoquant, à cet égard, les agressions perpétrées par des personnes accompagnant les malades contre le personnel médical et paramédical. Il a, dans ce contexte, évoqué le vide juridique en matière de protection du personnel médical, appelant à élaborer un code de la santé pour protéger le personnel de la santé.
Le ministre a reconnu l’existence de grandes difficultés dans le secteur de la santé, estimant que les crédits alloués à ce secteur sont insuffisants.
Les engagements pris par les gouvernements précédents seront tenus, a-t-il soutenu, affirmant n’épargner aucun effort pour lutter contre la corruption et la rationalisation de la gestion des médicaments.
Il a ajouté qu’un intérêt plus soutenu sera accordé aux catégories vulnérables (personnes âgées, adolescents, toxicomanes…), soulignant, par ailleurs, que le ministère œuvre à consolider la médecine préventive.