La majorité des députés ont évoqué lors d’un débat parlementaire, lundi, consacré à l’examen du budget du ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, la problématique de l’eau et des périmètres irriguées, “un problème que le faible budget du département ministériel ne pourrait résoudre”.
Certains députés ont appelé à la nécessité de trouver une solution à la crise de l’eau qui entrave le développement du secteur agricole, proposant la construction de nouveaux barrages et de stations de dessalement des eaux de mer et l’accroissement du nombre des forages pour garantir l’approvisionnement régulier des agriculteurs en eau d’irrigation.
Un député a appelé à interdire à la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG) et au Groupe Chimique tunisien l’utilisation des eaux d’irrigation dans leurs activités et de les remplacer par les eaux de mer.
Des députés ont évoqué la marginalisation du secteur agricole et l’absence d’une véritable politique d’Etat pour moderniser l’agriculture tunisienne et lui consacrer la place qu’elle mérite pour booster l’économie.
Ils ont été unanimes à signaler la faiblesse des quantités de semences distribuées dans les régions tunisiennes, mettant l’accent sur l’importance d’accompagner les sociétés productrices de semences, soulignant la nécessité de mettre en service le Fonds des catastrophes naturelles destiné à indemniser les agriculteurs sinistrés.
Ils ont également appelé à régulariser la situation des terres domaniales et se sont interrogés sur les chances des jeunes agriculteurs pour les exploiter.