L’absence de coordination entre les intervenants opérant dans le cadre du financement extérieur des projets et programmes agricoles a, parfois, engendré la mobilisation de ressources financières pour la réalisation de projets non prioritaires. C’est ce qu’a affirmé, mardi 5 décembre, Samir Taieb, ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, alors qu’il s’exprimait devant les médias, en marge d’une séance de travail sur “la coordination du financement extérieur destiné à l’agriculture tunisienne”.
Il a indiqué que cette réunion vise à assurer la coordination entre les différents intervenants et le département de l’agriculture qui pourra maîtriser davantage les opérations de financement extérieur et les orienter vers les projets inscrits dans le cadre des objectifs des politiques générales du gouvernement.
Selon lui, ce genre de rencontres périodiques visent à échanger les informations et identifier les problèmes. L’objectif recherché est de mettre en place une équipe qui sera chargée d’approfondir chaque volet afin de maîtriser les opérations de financement et d’assurer la coordination entre les intervenants.
Autre objectif assigné à ces rencontres, la sensibilisation des représentants d’organisations internationales et les bailleurs de fonds à prendre conscience de l’importance de la coordination et du dialogue, outre la création d’une structure permanente qui se réunira périodiquement en vue de coordonner entre le ministère et les bailleurs de fonds.
Pour sa part, Michael Hage, Coordinateur du Bureau Sous Régional de la FAO (organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) en Afrique du Nord, a mis l’accent sur l’importance de concrétiser le rôle des parties concernées en vue d’améliorer la production, notamment d’olives et de dattes, en plus de la création d’opportunités pour la production et l’exportation, surtout au profit des petits producteurs.
Ont participé à cette réunion, les représentants d’un nombre d’organisations internationales, notamment l’AFD (agence française de développement), la GIZ (coopération allemande), la JICA (Agence japonaise de coopération internationale), la BERD et la FAO.
A rappeler que plus de 40 projets agricoles sont en cours de réalisation moyennant une enveloppe globale de 3,8 milliards de dinars.
La valeur de l’investissement public a atteint 1 milliard de dinars par an, dont 40% sont mobilisés grâce aux ressources extérieures.
Le budget pour l’exercice 2018 concernant le département de l’agriculture est d’environ 1,2 milliard de dinars dont 49 % de ressources extérieures.