Les ministres européens des Finances réuni le mardi 5 décembre à Bruxelles ont arrêté la liste définitive des paradis fiscaux incluant 17 pays sur une liste initiale de 92 pays comprenant notamment des pays de l’union européenne tels que l’Irlande, le Luxembourg, les Pays-Bas et Malte:
1- Bahreïn,
2- Barbade,
3- Corée du Sud,
4- Emirats Arabes Unis,
5- Grenade,
6- Guam,
7- Îles Marshall,
8- Macao,
9- Mongolie,
10- Namibie,
11- les Palaos,
12- Panama,
13- Samoa,
14- les Samoa américaines,
15- Sainte Lucie,
16- Trinidad et Tobago,
17- Tunisie
Aucun pays européen n’a été dans cette liste et pour l’ONG ATTAC “l’Union européenne fait semblant de lutter contre l’évasion fiscale” et de souligner que “le Conseil pour les affaires économiques et financières (ECOFIN), rassemblant les ministres de l’économie et des finances de l’Union européenne, s’est réuni aujourd’hui à Bruxelles pour discuter notamment des politiques de lutte contre l’évasion fiscale. Alors que les révélations des «Paradise Papers» rappelaient il y a moins d’un mois l’ampleur du phénomène, les décisions issues de cette réunion ne sont pas à la hauteur des enjeux. La liste noire de paradis fiscaux tant attendue a été considérablement réduite, excluant notamment tout pays de l’Union européenne, et n’est pas accompagnée pas de sanctions coordonnées. De leur côté, les propositions de réformes de la taxation des multinationales comportent des failles majeures”.
Parmi ces États dits «non-coopératifs» on trouve, entre autres, le Panama, la Tunisie, les Emirats arabes unis, Trinité et Tobago.
Pour Dominique Plihon, porte-parole d’Attac France« malgré les effets d’annonce du ministre Bruno Le Maire expliquant que « le principe des sanctions est acquis », les États ne sont pas parvenus à s’accorder sur des sanctions coordonnées à l’égard de ces pays. Les partisans de l’absence de sanctions, parmi lesquels le Luxembourg, Malte, l’Irlande et les Pays-Bas, semblent l’avoir emporté aujourd’hui, et l’Union européenne se contente de dresser une liste de mesures laissées à la responsabilité des États membres. Ainsi, la publication de cette liste constitue une diversion et ne répond en rien au scandale international que représente l’évasion fiscale des plus grandes multinationales ».
Dans une première réaction la Tunisie déclare refuser toute interférence dans sa politique fiscale de la part de qui que ce soit, mais pour autant elle ne sera en aucune façon un paradis fiscal.