L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a souligné, mardi 5 décembre, son opposition à l’annulation d’une série d’articles qui étaient inscrits dans le projet préliminaire de la loi des finances au titre de 2018 estimant que, de cette manière, le projet de loi en question ne comporte plus des aspects positifs visant la réforme.
Dans une note publiée par le département des études et de la documentation relevant de l’UGTT, l’organisation syndicale souligne son attachement à ses propositions formulées précédemment dans le cadre de ce projet de loi.
Le même document indique que l’annulation de ces articles ne sert que l’intérêt de certaines parties politiques et ne sert en aucun cas l’intérêt général ce qui instituera un déséquilibre entre les parties sociales et acteurs économiques et ce, au détriment de la réalisation de la justice sociale.
L’UGTT considère que l’annulation des articles 26 et 27 relatifs à la rupture avec le régime forfaitaire et son remplacement avec un nouveau système fiscal renforcera l’évasion fiscale chez une catégorie large et que l’annulation de l’article 28 mettra en échec toute tentative d’organiser le secteur de promotion immobilière.
D’après le même document, l’annulation de l’article 29 relatif à l’incitation à la déclaration volontaire des taxes aura des répercussions négatives sur les ressources fiscales surtout que 30% seulement des entreprises effectuent cette déclaration dans les délais.
L’UGTT estime également que l’annulation de l’article 40 du projet de la loi des finances de 2018 relatif à la lutte contre l’usage des applications de comptabilité non fiables pourrait favoriser l’arnaque dans les déclarations d’impôt et que l’annulation de l’article 41 relatif à la rationalisation des transactions monétaires s’oppose aux efforts nationaux visant la lutte contre le commerce parallèle.
L’organisation syndicale réaffirme son attachement au principe de partage équitable des sacrifices par les différentes catégories sociales soulignant la nécessité d’engager des réformes fiscales susceptibles de consacrer la justice sociale et de promouvoir l’économie nationale.
L’UGTT appelle tous les députés au parlement à faire prévaloir l’intérêt national et à revoir tous les articles qui limitent le pouvoir d’achat et favorisent l’évasion fiscale.