Plusieurs députés parmi lesquels Zouheir Rajbi ont souligné, mercredi, que “l’inscription par l’Union européenne (UE) de la Tunisie sur la liste noire des paradis fiscaux impactera l’environnement financier et l’investissement dans le pays, ce qui nécessite un mouvement diplomatique urgent pour trouver une solution à ce sujet”.
L’UE a classé la Tunisie sur une liste “noire” comprenant 17 paradis fiscaux situés hors de l’UE, et ce l’après-midi du démarrage de la discussion du projet de la loi de finances pour 2018 par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), en présence du ministre des Finances, Ridha Chalghoum.
A part la Tunisie, la liste comprend les pays suivants: Bahreïn, Barbade, Corée du Sud, Emirats Arabes Unis, Grenade, Guam, Iles Marshall, Macao, Mongolie, Namibie, les Palaus, Panama, les Samoa américaines, Sainte Lucie, Trinidad-et-Tobago.
Rajbi a ajouté que “le Maroc est sorti de la liste noire pour être classé sur la liste grise”, indiquant que les accords de la Tunisie avec l’UE sont “considérés suspendus”, selon ses dires.
Il a mis en garde contre des mesures répressives que l’Organisation mondiale du commerce (OMC) prendrait contre la Tunisie après sa décision de revoir les tarifs fiscaux sur les produits importés de la Turquie, surtout que l’Accord de libre-échange entre la Tunisie et la Turquie en application depuis 2004 après son application pendant neuf ans.
Et le député d’ajouter que la Turquie a été auprès de la Tunisie dans les moments difficiles après la Révolution (17 décembre 2010-14 janvier 2011) en présentant des aides et des équipements militaires et qu’il incombe à la Tunisie d’interagir avec ses partenaires de manière “équitable”.