L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a dénoncé, dans un communiqué publié mercredi, le classement de la Tunisie comme paradis fiscal suite à la réunion, mardi à Bruxelles, des ministres des Finances de l’Union Européenne (UE).
L’organisation ouvrière appelle le gouvernement à accorder à cette question l’intérêt qu’elle mérite et à examiner les raisons objectives de cette classification dans le cadre d’un esprit de partenariat, tout en allant de l’avant sur la voie de la réforme fiscale afin de rompre avec la discrimination fiscale et consacrer les attributs de la transparence dans ce domaine conformément aux normes internationales.
L’UGTT regrette une telle classification en raison des sanctions économiques qui peuvent en découler à un moment où le pays s’apprête à entamer un nouveau cycle de négociations avec l’Union européenne dans le cadre de l’accord de libre-échange et à mobiliser des ressources d’emprunt extérieur au profit du budget de l’Etat 2018.
L’organisation syndicale qualifie d'”injuste” le classement de la Tunisie sur une liste noire de 17 pays considérés comme des paradis fiscaux et ce malgré les réformes devant être introduites dans son système fiscale, ajoutant qu’une telle classification est un coup dur pour le processus de transition démocratique dans le pays.
L’UGTT a mis en garde contre le faible rendement de la diplomatie économique et son incapacité de traiter ce dossier soumis, depuis 2015 à la Commission européenne.