Aujourd’hui, la Tunisie a été classée par l’Union européenne comme paradis fiscal. C’est choquant d’autant plus que je suis certain que c’est la conséquence d’une réponse tardive et mal formulée par le gouvernement tunisien, la BCT et la CTAF. Ceci sans oublier que la Tunisie a été d’ores et déjà inscrite dans la liste “Juridiction à haut risque et non coopérative” du GAFI (Groupe des Activités Financières).
Les 28 ministres des Finances de l’UE ont adopté, mardi 5 décembre, lors d’une réunion à Bruxelles, une «liste noire» de 17 paradis fiscaux opérant hors de leurs frontières. «Nous avons adopté aujourd’hui au niveau de l’UE une liste d’Etats qui ne font pas le nécessaire pour lutter contre l’évasion fiscale. Cette liste, qui est une liste noire, comprend 17 États», a annoncé le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, devant des journalistes, à l’issue de cette rencontre.
C’est une première pour l’Union après les scandales récents qui ont révélé différents systèmes d’évasion fiscale: «LuxLeaks» fin 2014, «Panama Papers» en avril 2016 et «Paradise Papers» en novembre 2017.
Jusqu’au tout dernier moment, cette liste a fait l’objet de tractations entre les États membres. Car, conformément aux règles européennes sur les questions fiscales, les 28 devaient s’entendre à l’unanimité sur le nom des pays «blacklistés».
Nabil Abdellatif