“Le taux du déficit commercial a dépassé les 10% du PIB, au cours des 11 premiers mois de l’année 2017, atteignant ainsi des niveaux inquiétants”, selon le ministre des Finances, Ridha Chalghoum, en réaction aux interrogations des députés lors d’une plénière tenue mercredi et consacrée à l’examen du projet de Loi de Finances pour l’exercice 2018.
“L’aggravation du déficit commercial a engendré une pression supplémentaire sur les réserves en devises, impactant négativement le taux de change du dinar”, a-t-il dit.
Il a précisé que “le taux de couverture des exportations par les importations s’établissant à 68,3% a obligé le gouvernement à entreprendre des mesures pour rationaliser les importations dans la loi de finances 2018, en attendant de retrouver un rythme plus soutenu de croissance économique”.
Le ministre a par ailleurs expliqué que “le projet de loi de finances 2018 propose des mesures visant à augmenter les taxes douanières pour limiter les importations, à encourager les importations orientées vers la production et l’investissement et à renforcer le volume des exportations”.
Il a, en outre, rappelé “qu’à travers la première version de loi de Finances 2018, le gouvernement avait pour objectif de lutter contre l’évasion fiscale et d’élargir l’assiette fiscale, mais que certains articles ont été rejetés lors de l’examen du projet de loi au sein de la commission parlementaire des finances”.
Chalghoum a aussi affirmé l’engagement du gouvernement à limiter l’endettement, étant donné son impact négatif sur le niveau d’inflation, qui impacte à son tour l’investissement. Il a souligné à cet effet que les prix des produits essentiels ne seront pas augmentés et que le seuil de la compensation des hydrocarbures a été fixé à 1,5 milliard de dinars.